Le Secrétaire général de l’Onu, António Guterres, a lancé un message fort à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la traite d’êtres humains célébrée le samedi 30 juillet. « La prévention et la lutte contre la traite des personnes doivent être engagées par les Etats en investissant dans des politiques, des lois et technologies pour identifier et aider les victimes, repérer et punir les coupables », a déclaré le Sg de l’Onu.
A Dakar, la journée a été célébrée au Centre culturel espagnol. Lors de cette journée, António Guterres a demandé aux gouvernements, aux régulateurs, aux entreprises et à la Société civile de s’unir et d’investir dans des politiques, des lois et technologies pour identifier et aider les victimes, repérer et punir les coupables et garantir un internet sûr, ouvert et sécurisé pour tous.
En effet, il a expliqué que « par les plateformes en ligne, les trafiquants d’êtres humains leurrent et appâtent les personnes à l’aide de fausses promesses. Par le Dark web, ils diffusent, en masquant leur identité, des contenus ignobles dont ceux d’exploitation sexuelle des enfants. Et avec la technologie, des usagers peuvent secrètement demander des contenus de plus en plus dangereux et dégradants, alimentant la traite», a-t-il dénoncé au cours d’une rencontre organisée par le Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc Rosen)
Selon son représentant, M. Amado Philip de Andrés « la traite des personnes est un crime odieux qui constitue une violation déplorable des droits des enfants, des femmes et des hommes, qui devrait être absolument combattu. À en croire M. Andrés l’Afrique de l’Ouest et du Centre est une région d’origine, de transit et de destination pour les victimes de la traite. «La majorité des victimes détectées sont des victimes de la traite à des fins de travail forcé, soit 77%, et d’exploitation sexuelle, 2%. Les enfants représentent la majorité des victimes détectées dans notre région, 42% des victimes de traitement sont détectés en Afrique de l’Ouest en 2018, qui étaient des garçons, et 35% de filles», déplore Amado Philip de Andrés. Selon le Rapport mondial sur la traite des personnes réalisé en 2020 par l’Onudc, 74 514 personnes victimes de la traite ont été recensées dans plus de 110 pays entre 2017 et 2018 », a-t-il affirmé.
La célébration de la journée à Dakar a vu la participation d’ambassadeurs de quelques pays partenaires engagés dans la lutte contre la traite des personnes, au Centre culturel espagnol (Instituto Cervantes de Dakar).