Dans un communiqué datant du lundi 29 août 2022, le Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) dit « n’avoir jamais été approché » sur l’arrivée, le 7 juillet dernier, au Burkina Faso, de l’ancien chef de l’Etat, Blaise Compaoré, contrairement aux propos du Premier ministre, Dr Albert Ouédraogo, lors d’une interview diffusée mardi 23 août à la télévision nationale. « Avant que M. Blaise Compaoré ne vienne, il y a eu des démarches préalables. C’est peut-être ce que beaucoup ne savent pas. (…) Nous avions également approché le Conseil supérieur de la magistrature pour l’informer de la démarche que nous sommes en train de mener et de rassurer que nous ne sommes pas dans la logique de tordre le cou à la justice ou de consacrer l’impunité », avait dit le chef du gouvernement burkinabé.
Dans le document parvenu à PressAfrik, l’instance burkinabé affirme: « Le Conseil supérieur de la magistrature est cependant au regret de ne pouvoir s’associer à l’information ainsi donnée, n’ayant jamais été approché sur la question. Si le Conseil supérieur de la magistrature a bel et bien rencontré son Excellence Monsieur le Président du Faso le 16 juin dernier, juste avant sa deuxième session ordinaire des 16 et 17 juin, la venue de l’ex-Président Blaise Compaoré n’a pas été évoquée à cette rencontre qui a plutôt largement discuté des difficultés de fonctionnement de la justice ».
Avant d’ajouter: « En ces circonstances difficiles pour notre pays, le Conseil supérieur de la magistrature maintient et réaffirme son engagement à continuer, dans la vérité des faits et dans les limites de la loi, de collaborer avec les autres institutions pour le bien de la République ».