L’exploitation des ressources pétrolières et gazières continue encore de susciter des débats. En effet, après la récente polémique sur la répartition et la part du Sénégal dans l’exploitation de ces ressources, des acteurs ont dénoncé cet après-midi, l’absence de transparence des entreprises qui exploitent les ressources naturelles, lors d’un Webinaire organisé par LEGS Africa dans le cadre de son rapport sur le suivi des impacts environnementaux et sociaux du projet gazier GTA. « Ce qu’il faut dénoncer, c’est l’absence de transparence des entreprises chargées de l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal. Moi j’ai même reçu le vice-président de Cosmos en visite au Sénégal et d’autres qui travaillent à Cosmos. J’échange beaucoup jusqu’à présent d’ailleurs avec des gens de Cosmos.
Parce qu’eux, ils avaient une politique de transparence qui consistait à expliquer ce qu’ils étaient en train de faire et à être disponibles pour que les gens les saisissent quand il le faut.
Ce qui n’est pas le cas avec BP. Bp ne communique pas avec les sénégalais sur la question. Elle ne répond pas à l’invitation des acteurs qui s’intéressent à l’exploitation du pétrole et du gaz. Donc, c’est quelque chose à dénoncer, parce que même pour ce séminaire, à chaque fois qu’ils sont invités, ils ne répondent pas. Il n’y a jamais aucun signe de respect par rapport à une institution sénégalaise pour dire ne serait-ce que j’ai reçu votre courriel », regrette Élimane Haby Kane, le président de Legs-Africa.
Toujours dans ce même ordre d’idées, Fama Sarr, un des membres du conseil local de la pêche artisanale à Saint-Louis, émet des réserves par rapport au montant des financements annoncé par l’entreprise Bp à Saint-Louis, notamment dans la Langue de Barbarie. « Même si on organise des activités, si on invite BP, ils nous disent qu’il va falloir attendre l’aval du président qui est à Londres pour pouvoir venir assister à notre symposium. C’est véritablement un problème. BP travaille avec le conseil local de la pêche artisanale dans le cadre de sa RSE. Mais l’autre problème c’est que quand Bp nous dit qu’elle a injecté plus d’un milliard de francs CFA dans la Langue de Barbarie qui ne fait que 3,5 KM, on se demande vraiment où est passé ce montant annoncé.
Parce qu’au niveau du CLPA, c’est des formations et quant au niveau du CLPA, quatre sites de transformation des produits halieutiques et chaque site regroupe plus de 200 femmes, Bp nous dit qu’elle a distribué 100 bacs en plastique à ces femmes transformatrices de Saint-Louis, celui qui n’habite pas à Saint-Louis dira que ces bacs ont été distribués dans un seul site. Alors que tel n’est pas le cas. Les 100 bacs ont été divisés par quatre, ce qui fait 25 bacs dans chaque site. Maintenant quand il s’agit de donner ces résultats Bp n’explique pas davantage là où est passé l’argent et c’est ça le problème », déplore Fama Sarr, membre du conseil local de la pêche artisanale de Saint-Louis…