Né à en 1951 à Dakar; Souleymane Faye est un chanteur sénégalais qui a été pendant longtemps considéré comme le « Bob Dylan sénégalais » par la richesse et la poésie dans ses chansons. Avec plus 50 ans de carrière musicale il a touché et analysé profondément plusieurs aspects de la culture sénégalaise. Ces chansons peuvent être considérées comme une source pour interroger anthropologiquement la société sénégalaise.
Pendant des jours avec sa guitare du Canada à New York aux USA après avoir boudé un concert du groupe Xalam au Canada et avait décidé de rejoindre New York à pied. Il dormait à la tombée de la nuit dans des garages, hangars et voitures abandonnées.
Jules Faye est aussi connu pour la théâtralité qu’il porte sur ses vidéos, concerts, etc. On l’a vu arriver en concert avec une valise sur la tête, ou vêtu comme un lutteur traditionnel sénégalais. Si la musique avait une âme, elle ne trouverait sans doute pas, au Sénégal, un meilleur corps que celui de Souleymane Faye pour se réincarner. Tant l’ancien lead vocal du groupe Xalam II représente la musique dans ce qu’elle a de plus profond, de plus poétique, de plus authentique et de plus rebelle. Virtuose à la verve et au verbe agréables, Diégo, qui avait des relations conflictuelles avec l’école, qu’il a très tôt quittée (au primaire), a débuté sa carrière en reprenant des tubes phares de la musique anglaise et française qu’il traduisait en Wolof.
« J’évoluais au sein d’un orchestre à l’hôtel Novotel de Dakar. Je reprenais des chansons de Johnny, Goldman, Brel, Brassens… C’est comme ça que j’ai parfait mon français, ayant arrêté mes études à l’école primaire. J’y ai également appris la chorégraphie, le son, la lumière et la danse de ballet», se rappelle-t-il. Son intégration dans le groupe Xalam est d’ailleurs le fruit d’un heureux hasard. C’est Magaye Niang qui, tombé sur le charme de Jules lors d’une prestation au Novotel en 1985, l’a mis en rapport avec son frère Abdoulaye Prosper Niang, leader du groupe Xalam II basé en France.
Une collaboration qui durera le temps d’une rose (il rejoint le groupe en France en 1986 et quitte en fin 1987). « J’avais une famille dont je devais m’occuper. J’ai perdu mon père quand j’avais deux ans et je ne voulais pas que mes enfants vivent cette absence paternelle », justifie celui qu’on surnomme le « Bob Dylan sénégalais ».
Aujourd’hui, du haut de 50 années de carrière, Diégo (né en 1951) ne compte que trois albums : Nitki (2000), Guëw (2001) et Gawlo & Diego avec Coumba Gawlo (2003). Un choix que l’ancien ébéniste devenu roi du Jazz-Mbalax explique ainsi : « je ne fais pas de musique commerciale ».
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