Moscou dément avoir joué un rôle dans la protestation des « Gilets jaunes » du 8 décembre. Selon le porte-parole du Kremlin, toute allégation selon laquelle la Russie aurait contribué à attiser les manifestations antigouvernementales en France relève de la diffamation.
Avec notre correspondant à Moscou, Jean-Didier Revoin
La Russie est pointée du doigt dans une enquête du Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationales. En effet, les autorités françaises ont reconnu enquêter sur une possible intervention russe qui aurait permis d’accroître le traitement de la mobilisation des Gilets jaunes sur les réseaux sociaux. Des soupçons dont Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, s’est défendu.
La Russie considère que ce qui se passe en France est une affaire exclusivement interne. Nous n’avons pas interféré et n’allons pas interférer dans les affaires internes d’aucun pays, y compris la France. Nous attachons beaucoup d’importance au développement des relations avec la France. En la matière, nos deux pays y travaillent activement. Nous respectons la souveraineté de la France et nous sommes reconnaissants lorsque la France nous répond sur ce plan avec réciprocité. Toute allégation sur une possible participation de la Russie n’est rien d’autre que de la diffamation
Le porte-parole de Vladimir Poutine a souligné l’importance que la Russie attache au respect de la souveraineté de la France tout en exprimant sa reconnaissance envers Paris, lorsque les autorités françaises font de même et pour couper court à toute polémique, Dmitri Peskov a renchéri : « Toute allégation sur une possible participation de la Russie n’est rien d’autres que de la diffamation ».
Selon le quotidien britannique The Times, pourtant, des centaines de faux comptes alimentés par la Russie sur les réseaux sociaux auraient permis d’accroître la résonnance de la mobilisation des Gilets jaunes.
rfi