En Inde, les résultats des élections a l’Assemblée régionale dans cinq Etats ont tourné a l’avantage du principal parti d’opposition. Le parti du Congrès revient notamment au pouvoir dans plusieurs fiefs du BJP, le parti nationaliste hindou du Premier ministre Narendra Modi. Ces résultats donnent une nouvelle impulsion a l’opposition, à six mois des élections législatives.
Avec notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard
Les partisans et sympathisants du Congrès ont laissé éclater leur joie devant le QG du parti à New Delhi ce mardi, pour célébrer des victoires électorales, devenues rares ces dernières années. La formation de Rahul Gandhi est revenue au pouvoir Rajasthan. Mais le Congrès s’est surtout imposé dans le centre de l’Inde au Chhattisgarh et est à une poignée de sièges d’une majorité absolue au Madhya Pradesh, deux bastions du BJP, le parti nationaliste hindou au pouvoir.
Le Congrès avait essuyé des défaites cuisantes il y a 5 ans dans ces trois Etats. Le début d’une période de disette électorale, cimentée par l’arrivée triomphale du BJP au pouvoir en Inde en 2014 . Le parti de Narendra Modi, avait ensuite progressivement mis la main sur les deux tiers des Etats indiens ces dernières années. Mais M. Modi a concédé mardi soir la défaite de son parti lors de ce scrutin.
Il est encore trop tôt pour prédire que cette tendance perdurera lors des élections législatives en mai prochain. Mais ces résultats remettent incontestablement le parti du Congrès en selle. Ils lui rendent surtout sa crédibilité pour s’allier avec les nombreux partis régionaux du pays et s’imposer à nouveau comme le fer-de-lance légitime de l’opposition.
RFI