Battus 3-1 en 8es de finale aller en Espagne, les Parisiens ont besoin d’une victoire par au moins deux buts d’écart ce mardi 6 mars lors de la manche retour face au Real Madrid. Au Parc des Princes, le PSG devra se sublimer face aux Madrilènes, doubles tenants du titre. Ce sera sans la star Neymar, mais avec un Angel Di Maria revanchard et avec le soutien de tout un public qui veut y croire.
L’équation est simple pour Paris. Ce mardi 6 mars, c’est tout ou rien. Soit le PSG renverse le Real Madrid et se réinvite dans le gotha du football européen en même temps qu’il valide sa stratégie du dernier mercato, soit le PSG s’arrête à nouveau au stade des 8es de finale de la Ligue des champions, et alors il faudra se demander ce que ses richissimes propriétaires qataris doivent faire pour assouvir leurs rêves de grandeur.
Le PSG prône l’union sacrée
Il y a trois semaines, le match aller entre les deux clubs a tourné en faveur des Madrilènes, vainqueurs à Santiago-Bernabeu sur le score de 3-1. Un résultat qui complique la tâche des Parisiens. Pour accéder aux quarts de finale, les Rouge et Bleu doivent gagner cette manche retour par au moins deux buts d’écart. Une petite statistique encourageante ? Depuis le début de la saison, le PSG a remporté toutes ses rencontres jouées au Parc des Princes, soit 19 matches.
L’ambiance du Parc, justement, sera un facteur important. En face, c’est le Real Madrid, un club mythique, le plus titré de l’histoire (12 Ligues des champions, dont les deux dernières), coaché par Zinedine Zidane et mené par Cristiano Ronaldo, l’homme aux 5 Ballons d’Or. Un véritable géant se présente dans la capitale. Alors, le PSG prône l’union sacrée avant d’affronter les Merengue.
« Ensemble, on va le faire » : tel est le slogan que martèlent les Parisiens ces derniers jours. Au club, on a demandé aux supporters soutien fort et ferveur inconditionnelle. On a aussi fait appel au souvenir des glorieux anciens; en 1993, dans la même configuration en Coupe de l’UEFA (désormais connue sous le nom de Ligue Europa), les George Weah, David Ginola, Valdo, Bernard Lama et autres Antoine Kombouaré avaient battus les Madrilènes 4-1, signant un exploit majeur dans l’histoire du PSG. Un exploit auquel Paris veut à nouveau croire, 25 ans plus tard.
Di Maria, le sauveur revanchard ?
L’optimisme a pris du plomb dans l’aile il y a quelques jours quand la cheville droite de Neymar a tourné contre Marseille. Le Brésilien, durement touché, a dû passer sur la table d’opération. Et voilà le PSG privé de sa superstar à 222 millions d’euros, de son bourreau de l’an dernier, de son crack arraché au Barça pour justement ne plus revivre un tel cauchemaret guider le club vers les sommets.
Pas de Neymar donc, mais l’attaquant blessé a conclu un pacte avec son compatriote et coéquipier Daniel Alves. « On a convenu de se voir plus loin dans cette compétition. D’habitude, quand on se met d’accord sur quelque chose, ça marche », a confié le latéral en conférence de presse lundi. Et si Neymar fera défaut, Angel Di Maria, lui, sera là.
L’Argentin revit à Paris cet hiver. La première moitié de la saison, il l’a passée à ronger son frein dans l’ombre du trio Mbappé-Cavani-Neymar. Depuis janvier, à la faveur des indisponibilités, Di Maria enchaîne les matches et les prestations de haut vol. A tel point que peu ont compris qu’Unai Emery ne le fasse même pas entrer en jeu lors du Real-PSG du 14 février. Cette fois, pour la manche retour, Angel Di Maria est attendu comme le sauveur. Sur ses 15 derniers matches, celui qu’on surnomme « El Fideo » a marqué 13 buts et donné 9 passes décisives. Paris attend de lui l’étincelle providentielle face à son ancien club.
Le mot de la fin est pour Dani Alves, qui résume l’état d’esprit du clan parisien : « Soit on s’assoit et on pleure, soit on se lève et on se bat. Je choisis la deuxième option. »