Les garde-côtes britanniques se démènent, ce 23 janvier à la mi-journée, pour retrouver l’avion transportant le footballeur argentin Emiliano Sala, disparu lundi soir au-dessus de la Manche, n’abandonnant pas l’espoir de retrouver « vivants » l’attaquant et le pilote même si leurs chances de survie sont jugées « très minces ». Dans le même temps, des médias argentins ont révélé un message du joueur dans lequel il confiait ses craintes avant de monter dans l’appareil Piper PA-46 « Malibu ».
La police de Guernesey avait annoncé, mercredi 23 janvier au matin vers 7h30 TU, avoir repris ses recherches qui se concentrent « sur une zone précise où, selon nous, nous avons la plus haute probabilité de trouver quelque chose », précisant se baser « sur l’étude des marées et de la météo depuis la disparition de l’avion » qui transportait l’attaquant argentin Emiliano Sala de Nantes à Cardiff, où il s’était engagé samedi dernier. Trois avions et un hélicoptère sont désormais mis à contribution.
Les enquêteurs envisagent plusieurs scénarios mais conduisent leurs recherches en privilégiant l’hypothèse que Sala et le pilote ont survécu et se sont réfugiés sur un canot de sauvetage, qui était dans l’appareil. « Etant donné la température de l’eau et les conditions météorologiques, la nuit dernière ayant été très agitée, leurs chances de survie sont très minces », a déploré, ce mercredi à l’AFP le capitaine du port et chef des garde-côtes de Guernesey, David Barker. Mais, « nous ne négligeons rien. Nous sommes déterminés à trouver ces deux hommes vivants », a-t-il encore assuré. Mardi, les enquêteurs avaient trouvé des débris flottant dans l’eau, sans toutefois pouvoir dire s’ils venaient de l’avion disparu.
Le contrôle aérien de l’île voisine de Jersey avait précisé, lundi soir, que l’avion et ses deux occupants, qui volaient dans un premier temps à 5 000 pieds, avaient demandé à descendre et évoluaient à 2 300 pieds avant d’échapper aux radars. Les recherches, entamées lundi soir, ont duré « quinze heures » et couvert près de 3 000 kilomètres carrés, selon la police.
Un message prémonitoire
Dans un message vocal envoyé à des proches, le footballeur s’inquiétait de l’état de l’avion. « Je suis dans l’avion, on dirait qu’il va tomber en morceaux, et je pars pour Cardiff », a dit l’ancien joueur de Nantes dans un message transmis via la messagerie WhatsApp et reproduit par des médias argentins.
« Si dans une heure et demie vous n’avez plus de nouvelles de moi, je ne sais pas si on va envoyer des gens pour me rechercher, parce qu’on ne va pas me trouver, sachez-le. Papa, qu’est-ce que j’ai peur ! », ajoute-t-il dans son message.
L’avant-centre, auteur de douze buts sur la première moitié de saison en Ligue 1, venait d’être transféré contre une somme estimée par la presse à 17 millions d’euros, un record pour le club gallois de Cardiff, évoluant en première division anglaise.