En Côte d’Ivoire, l’Assemblée nationale est convoquée ce vendredi 8 février en session extraordinaire. L’enjeu de cette session est la démission de Guillaume Soro annoncée fin janvier par Alassane Ouattara. Les deux hommes auraient trouvé un terrain d’entente sur ce point, après le refus de Soro d’adhérer au nouveau parti RHDP.
« Démission. » Depuis quelques semaines le mot est systématiquement accolé au nom de Guillaume Soro dans les discussions à Abidjan. Le président de l’Assemblée nationale et le président de la République Alassane Ouattara se sont rencontrés en tête-à-tête au moins deux fois depuis le début de l’année pour en discuter. Et le principe serait acté.
Alassane Ouattara lui-même a voulu clore le débat devant les journalistes le 28 janvier dernier par cette sentence : « Soro Guillaume démissionnera en février, c’est entendu, c’est réglé. »
Seulement voilà, ce départ de Guillaume Soro ne dépendra que de son bon vouloir. En effet, rien dans la Constitution ni dans le règlement de l’Assemblée nationale ne peut le contraindre à quitter ses fonctions avant la fin de son mandat, c’est-à-dire avant la fin de la législature. Quant au président de la République, la Constitution de 2016 ne lui permet pas de dissoudre l’Assemblée.
Mais la démission semble clairement l’option la plus probable, car, même si Guillaume Soro est coutumier des contrepieds en politique, « il ne veut pas ouvrir une grave crise institutionnelle », indique-t-on dans son entourage.
Qui lui succèderait ensuite ? Sous quelles modalités ? Soro pourrait-il décider de soumettre de nouveau aux députés sa candidature au perchoir, même si mathématiquement les chances ne seraient pas de son côté ? Ce qui est sûr, c’est que devrait s’ouvrir ce vendredi une situation inédite pour les institutions ivoiriennes.
Rfi