Affaire Benalla: démission de la chef de la sécurité, son compagnon suspendu

Rebondissement dans l’affaire des enregistrements entre Alexandre Benalla et Vincent Crase : la directrice de la sécurité de Matignon a démissionné de ses fonctions ce jeudi soir. Une démission qui intervient 48 heures après son audition par les enquêteurs, mardi, à qui elle avait pourtant expliqué n’avoir rien à se reprocher.

C’est pour « écarter toute polémique » que la chef de la sécurité du Premier ministre dit avoir décidé de quitter ses fonctions.

Lors d’un entretien avec Edouard Philippe, elle a de nouveau expliqué qu’elle n’avait jamais organisé une rencontre entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, tous les deux sous contrôle judiciaire fin juillet. Une rencontre interdite, et qui a pourtant eu lieu, enregistrement à l’appui.

Mais Marie-Elodie Poitout, désormais ancienne responsable de la sécurité du Premier ministre, avait déjà expliqué face aux enquêteurs, mardi, qu’elle n’était pas à l’origine des bandes sonores divulguées par Mediapart.

Des enregistrements dans lesquels on entend Alexandre Benalla et Vincent Crase se targuer du soutien d’Emmanuel Macron alors qu’au même moment l’exécutif se désolidarisait publiquement des deux hommes.

Ce jeudi, la chef de la sécurité du Premier ministre préfère démissionner consciente, dit-elle, « de la sensibilité de sa fonction et soucieuse d’écarter toute polémique ».

Marie-Elodie Poitout devrait être affectée à une autre mission au sein cette fois du ministère de l’Intérieur.

Le compagnon de Marie-Elodie Poitout suspendu

Le militaire Chokri Wakrim, impliqué selon la presse dans un contrat négocié par Alexandre Benalla avec un sulfureux oligarque russe, a par ailleurs été suspendu mercredi par le ministère des Armées « en attendant que la lumière soit faite sur ces allégations », selon l’AFP.

Compagnon de la chef du groupe de sécurité du Premier ministre « Chokri Wakrim a été convoqué aujourd’hui [jeudi, ndlr] par le ministère des Armées et suspendu à titre conservatoire de ses fonctions, avec effet immédiat, en attendant que la lumière soit faite sur ces allégations » parues à son propos dans Libération, a indiqué le ministère à l’AFP.

 

Rfi