Dernier déplacement de campagne pour Vladimir Poutine. Dans le contexte d’une possible crise diplomatique majeure avec le Royaume-Uni, le chef de l’Etat russe se rend en Crimée, péninsule arrachée à l’Ukraine en 2014 et annexée par Moscou. Un déplacement chargé de symboles pour le président candidat.
Avec notre envoyé spécial à Sébastopol, Daniel Vallot
Le déplacement de Vladimir Poutine commence par une visite sur le chantier pharaonique du pont de Crimée, qui doit s’achever dans quelques mois et doit permettre de relier physiquement la Crimée à la Russie. Vladimir Poutine se rendra ensuite à Sébastopol, le grand port militaire de Crimée, pour un meeting électoral qui sera le deuxième et le dernier du candidat Poutine avant l’élection de dimanche.
Ce scrutin, et c’est également tout un symbole, aura lieu le 18 mars, date anniversaire de l’annexion de la Crimée, qui reste sans doute l’un des actes les plus marquants de Vladimir Poutine en tant que président, et qui symbolise en outre, aux yeux de ses électeurs, la puissance retrouvée et la fierté retrouvée de la Russie sur la scène internationale.
L’annexion du territoire ukrainien n’a toujours pas été reconnue par une grande partie de la communauté internationale. Venir ici constitue aussi une forme de défi aux pays occidentaux, aux sanctions imposées en 2014. Avec ce déplacement, Vladimir Poutine joue sur les deux tableaux : la fibre patriotique et la confrontation avec l’Occident. Et ce, alors que se profile peut-être une crise diplomatique majeure entre la Russie et le Royaume-Uni.
rfi