Dans la deuxième partie de l’entretien exclusif accordé à Emedia, le sélectionneur des « Lions » aborde l’éternelle question des ambitions du Sénégal à l’heure d’entamer la prestigieuse compétition continentale. Pour Aliou Cissé, qui va vers sa troisième grande aventure avec l’équipe nationale A, malgré les désillusions du passé, le Sénégal ne doit pas avoir peur d’affirmer ses ambitions.
Si on regarde les têtes de poule, il n’y a que le Sénégal qui n’a pas encore gagné la coupe d’Afrique. C’est peut-être le moment de corriger cette anomalie, non ?
Nous l’espérons. En tout cas, on a à cœur de faire une très belle compétition. Nous savons que pour gagner cette Can, il va falloir battre tout le monde. Cela commencera par la Tanzanie le 23 juin. On verra dans les huitièmes de finale comment cela va se passer. Mais, notre philosophie c’est de prendre les matchs les uns après les autres. On sait que tout peut se passer.
Y a-t-il une équipe qui vous empêche réellement dormir pour cette édition ?
On n’est pas dans cette philosophie de peur et de craintes. Nous sommes dans une philosophie positive. Aujourd’hui, l’ennemi du Sénégal, c’est le Sénégal. Nous devons nous concentrer sur nous-mêmes et arrêter de parler des adversaires. Ce qui m’intéresse, c’est mon équipe, c’est ma stratégie, ce qu’on veut faire sur le terrain et bien le faire.
Dans une interview exclusive qu’il nous a accordée, votre homologue Hervé Renard disait rêver d’une affiche Sénégal-Maroc en finale. Quelle serait votre affiche de rêve ?
Je n’ai pas d’équipe à choisir. Tout se passera sur le terrain. Si nous devons rencontrer le Nigeria, nous le rencontrerons. Itou pour la Côte d’Ivoire ou un autre pays. Avant de parler de finale, il faut sortir d’abord de sa poule. On verra après ce qui se passera au niveau des matches définitifs qui se joueront par élimination directe. Comme je l’ai dit tout à l’heure, notre philosophie, c’est de prendre les matchs les uns après les autres. On a sept matchs pour aller en finale mais, il faut commencer par le premier.
L’une des conséquences des réformes de la Caf, c’est que la Can va se dérouler en été. Et, nous savons tous que c’est un moment où les joueurs, pour leur grande majorité, auront une saison entière en Europe. Ne craignez-vous pas qu’ils arrivent fatigués et que cela se ressente sur le niveau ?
Tout à fait ! C’est vrai qu’aujourd’hui nos garçons sont en compétition dans leurs championnats respectifs. Donc, la préparation sera importante. Il faudra leur donner un temps de récupération avant de démarrer les entraînements avec eux. Pour moi, l’essentiel c’est qu’ils arrivent en bonne santé et qu’ils arrivent à pouvoir jouer les matchs convenablement. Les fins de saisons sont toujours compliquées. En guise d’exemple, on peut prendre le cas de Cheikh Ndoye qui s’est blessé récemment. Je disais avant le Match contre Madagascar qu’il faut prier pour nos joueurs afin qu’ils arrivent en bonne santé. Je crois que si l’équipe du Sénégal est au complet et que nos joueurs arrivent en bonne santé, on arrivera à exister dans cette compétition qui sera très élevée.
Retrouvez ici la première partie de l’interview exclusive avec Aliou Cissé en cliquant sur le lien suivant :
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