Au Bénin, l’ancien chef d’État Boni Yayi monte, lui aussi, au créneau pour dénoncer sévèrement l’exclusion des partis d’opposition des législatives du 28 avril. Son parti, le FCBE, est concerné. Hier jeudi, à son domicile de Cotonou, il a fait une déclaration pour demander la suspension du processus en cours.
On gouverne pour le peuple ! Toutes les difficultés rencontrées tout au long de ce processus devraient pouvoir dissuader le président de la République de continuer sur sa lancée et sa propre logique préméditée. Tout Parlement qui découlerait de ces élections ne peut aboutir qu’à une instabilité institutionnelle chronique. Il me plaît de dire au président Patrice Talon qu’il n’est pas dans la bonne direction.
S’entêter, c’est détruire notre héritage démocratique, c’est décrédibiliser et isoler notre pays au plan international, c’est détruire la paix et la stabilité, c’est inaugurer un cycle de violence inutile !
Plaise à Dieu de nous préserver du pire, Monsieur Patrice Talon !
Je l’invite à prendre toute la mesure de la gravité de la présente situation qui ne nous honore guère et à arrêter le processus électoral en cours, qu’il puise la bonne formule dans le riche arsenal juridique à sa disposition pour juguler la crise.