Le gouvernement de La Havane a annoncé en fin de semaine une série de rationnements qui touchent les aliments de base tout comme les produits de première nécessité. Avec ce train de mesures, le régime castriste dit vouloir éviter que certains Cubains stockent des produits chez eux, alors que le pays traverse une grave crise économique et que la population est confrontée à de nombreuses pénuries.
Désormais, un Cubain ne peut plus acheter autant de poulet qu’il souhaite au supermarché. C’est le gouvernement qui réglementera sa consommation de viande. Idem pour le savon. D’autres produits comme le riz, les haricots, les œufs ou encore les saucisses, ne pourront plus être achetés qu’avec une carte de rationnement.
C’est ce qu’a annoncé la ministre du Commerce Betsy Diaz qui impute la responsabilité des difficultés économiques cubaines aux nouvelles sanctions américaines sous l’administration Trump.
Mais c’est avant tout la baisse de l’aide du Venezuela qui affecte l’île castriste. L’effondrement de la compagnie pétrolière vénézuélienne PDVSA a entraîné une réduction de près de deux tiers des livraisons de carburant subventionné aux Cubains.
Ces dernières années pourtant, La Havane avait utilisé le carburant vénézuélien pour produire de l’énergie et pour gagner des devises. Des devises dont le pays a urgemment besoin, car Cuba importe près de deux tiers de la nourriture consommée par la population.
C’est en raison de ce manque de devise et en absence d’une production nationale suffisante que les pénuries de produits et d’aliments de base se sont aggravées ces derniers mois.
rfi