Alors que le groupe État Islamique a perdu toutes ses bases territoriales, des familles syriennes s’unissent pour rechercher leurs proches disparus après avoir été enlevés par l’organisation jihadiste. Journalistes, militants des droits de l’homme ou combattants de la rébellion syrienne, ils sont plusieurs milliers à avoir été kidnappés – et probablement assassinés – par le groupe État Islamique. Ce mardi 14 mai à Paris, des familles syriennes ont lancé un appel aux pays de la coalition internationale anti-jihadiste.
Alors que le groupe État Islamique a perdu toutes ses bases territoriales, des familles syriennes s’unissent pour rechercher leurs proches disparus après avoir été enlevés par l’organisation jihadiste. Journalistes, militants des droits de l’homme ou combattants de la rébellion syrienne, ils sont plusieurs milliers à avoir été kidnappés – et probablement assassinés – par le groupe État Islamique. Ce mardi 14 mai à Paris, des familles syriennes ont lancé un appel aux pays de la coalition internationale anti-jihadiste.
Cela fait 6 ans que Nawfall Ghadir n’a pas revu son mari Firas. « Ça s’est passé de nuit, Firas était au volant de sa voiture avec un ami, ils quittaient un café de Raqqa pour rentrer à la maison. Sur le chemin du retour, ils ont été stoppés par une autre voiture. Des personnes masquées et armées en sont descendues et ont demandé à Firas de quitter son véhicule. Quant à son ami, ils lui ont ordonné de ne pas bouger. Firas a obéi et il a été emmené dans leur voiture, c’est son ami qui est venu nous prévenir », raconte-t-elle.
Comme Firas, des milliers de Syriens ont été enlevés par le groupe État islamique qui les considérait comme des opposants ou des témoins gênants.
Alors que les jihadistes ont été militairement vaincus, c’est désormais vers la coalition internationale que se tournent les familles de disparus, comme l’explique Nadim Houry de l’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW).
« Il ne peut y avoir de victoire contre Daesh, si c’est une victoire qui ne prend pas en compte les intérêts des victimes. Et les premiers intéressés, ce sont ces familles qui ont des proches disparus, aux mains de Daesh, parfois depuis 2013 », dit-il.
Ces familles syriennes demandent un mécanisme officiel permettant de collecter des informations sur les disparus.
RFI