Pascal Siakam dispute les demi-finales (finale de conférence) du prestigieux championnat nord-américain de basket-ball (NBA) avec les Raptors de Toronto, à partir de ce 15 mai 2019. L’ailier de 25 ans devrait être un des joueurs majeurs de cette finale de conférence tant attendue face aux Bucks de Giannis Antetokounmpo. Une quasi-revanche pour le Camerounais, tant il avait été jugé pas assez talentueux pour la NBA, à ses débuts, en 2016.
Qu’il est loin le temps où Pascal Siakam suscitait le scepticisme, voire les railleries ! En juin 2016, lorsque le Camerounais avait été recruté (« drafté ») pour jouer dans le meilleur championnat de basket-ball au monde, la NBA, les observateurs avaient failli s’étrangler. Etait-ce une folie ou un nouveau coup de génie de Masai Ujiri, le patron des Raptos de Toronto ? Pourquoi le Nigérian avait-il choisi de drafter un garçon ayant débuté sérieusement le basket vers 15 ans seulement ?
Ces questions, ces incertitudes, le natif de Douala les avaient entendus, à ses débuts, en octobre 2016. « J’ai envie de montrer aux gens que je peux jouer en NBA. Ce n’est pas un problème d’avoir été LA surprise » de la draft, assurait-il alors ainsi à rfi.fr.
Presque trois années plus tard, celui qu’on étiquetait « excellent athlète mais joueur peu talentueux » a fait bien plus que lever le doute. Il a non seulement fait taire ses détracteurs mais séduit les fans de ballon orange.
Candidat au titre de « Joueur ayant le plus progressé »
Durant cette saison 2018-2019, il est devenu titulaire à Toronto. Ses statistiques ont explosé, surtout en attaque. Considéré comme un défenseur avant toute chose, Pascal Siakam s’est par ailleurs imposé comme la deuxième option offensive des Raptors derrière la vedette de l’équipe, Kawhi Leonard.
Depuis avril 2019 le coup d’envoi de la phase finale (play-offs NBA), l’ailier de 25 ans tourne ainsi à 20,8 points marqués par match. Il a donc doublé sa moyenne de paniers inscrits depuis le début de sa carrière en NBA. Un fait d’armes auquel il faut ajouter ses moyennes de 7,3 rebonds captés et 2,5 passes décisives délivrées, en 12 rencontres de play-offs.
De quoi, en tout cas, faire de Pascal Siakam un des principaux postulants au titre de « Joueur ayant le plus progressé » (« Most Improved Player »), une distinction qui sera décernée le 24 juin.
Son nouveau défi : freiner Giannis Antetokounmpo
En attendant, Pascal Siakam va encore devoir encore passer à la vitesse supérieure. Lui et l’Hispano-Congolais Serge Ibaka vont tenter tant bien que mal de freiner Giannis Antetokounmpo, superstar des Bucks et favori pour le trophée de meilleur joueur de la saison (« Most Valuable Player »).
Toronto affronte Milwaukee en demi-finales des plays-offs (finale de conférence). Jusqu’à présent le Grec d’origine nigériane s’est plutôt montré à son aise face aux Raptors. Antetokounmpo et ses partenaires partent favoris contre des Canadiens qui n’ont jamais disputé de finales NBA.
Siakam et ses partenaires se trouvent face à un nouveau défi de taille, après avoir éliminé les Sixers de Philadelphie de Joel Embiid, le Camerounais, superstar africaine de la NBA.
rfi