Les femmes casamançaises souhaitent la prison à perpétuité pour les auteurs de ces actes
Les femmes de la région de Ziguinchor ont tenu une manifestation samedi dernier afin de signifier les injustices faites aux femmes. Le dernier exemple récemment retenu est celui du meurtre de la jeune Binta Camara. Militant pour la criminalisation du viol, elles veulent désormais l’application d’une loi portant sur la peine de la prison à perpétuité contre les criminels.
C’est avec le soutien des « Badiénou Gokh », de la société civile, des membres de l’association « Les femmes chics », que les « Femmes pour la paix en Casamance » se sont donné rendez-vous dans les rues de Ziguinchor samedi matin. Cette manifestation trouve tout son intérêt dans le but de fustiger les viols, meurtres, assassinats perpétrés dernièrement au Sénégal. Ainsi Ndeye Marie Seck, Coordinatrice de la marche martèle « Nous, femmes de Ziguinchor, disons non à ce regain de violence constaté depuis un moment dans notre pays », avant de poursuivre en conviant « les pouvoirs publics, notamment le Président Sall, à agir pour que cela cesse. Nous demandons que nos forces de défense et de sécurité soient davantage équipées, afin qu’elles puissent faire face à ces criminels. Nous plaidons également l’implication des notables, des chefs religieux et coutumiers dans cette lutte qui connait des proportions inquiétantes. »
Ces femmes issues d’associations diverses, souhaitent à partir de ce samedi, ne plus compter de cas de violence. « Nous prônons la non-violence et nous ne voulons plus de tuerie, plus de viol sur les femmes. C’est atroce et cruel. Trop, c’est trop. C’est pourquoi, nous suggérons la prison à perpétuité à l’encontre des auteurs de ces crimes », soutient Fanta Cissé. La marche de ces femmes, qui a débuté au marché Saint-Maures-Des-Fossés, a pris à la Préfecture, où un mémorandum a été remis au Préfet de Ziguinchor, Ibra Fall.
Khady NDIAYE
