Selon un dernier bilan fourni par le parquet, soixante-huit personnes sont mortes dans l’incendie du commissariat principal de Valence, dans le nord du Venezuela. Le drame serait survenu suite à la mutinerie d’une dizaine de détenus, selon une ONG.
Selon les premiers éléments de l’enquête, plus d’une soixantaine de personnes sont mortes dans l’incendie du commissariat principal de Valence, dans le nord du Venezuela.
Le drame s’est produit tôt dans la matinée ce 28 mars lors d’une tentative d’évasion, selon l’ONG de défense des détenus, Une fenêtre sur la liberté. Les détenus auraient mis le feu à des matelas et se seraient emparés de l’arme d’un gardien.
« Face aux terribles événements survenus dans le commissariat principal de l’Etat de Carabobo, où un incendie présumé a fait 68 morts, nous avons désigné quatre procureurs pour éclaircir ce qui s’est passé », déclare le procureur général du Venezuela, Tarek William Saab, sur son compte Twitter.
Surpopulation
D’après le directeur d’Une fenêtre sur la liberté, Carlos Nieto, ce drame « n’est pas une situation isolée car tous les centres de détentions vénézuéliens connaissent les mêmes conditions de surpeuplement et de manque de nourriture, voire pire ».
La surpopulation dans les prisons de Venezuela oblige les forces de l’ordre à utiliser les commissariats comme lieux de détention de longue durée. Pourtant, selon la loi, la détention ne peut excéder 48 heures dans ces locaux.
En août 2017, une mutinerie avait fait 37 morts et 14 blessés dans un commissariat de l’Etat d’Amazonas, dans le sud du pays. D’après Une fenêtre sur la liberté, 62 détenus et deux policiers sont morts en 2017 dans des incidents mais aussi de maladies liées aux mauvaises conditions carcérales. Au Venezuela, le surpeuplement représenterait 400% de la capacité d’accueil.
(avec AFP)