Après les manifestations du lundi 1er juillet dans les rues de Hong Kong, à l’occasion du 22e anniversaire de la rétrocession de l’île à la Chine, quelques centaines de manifestants ont mis à sac le Parlement. Plus que jamais, le dialogue est au point mort entre les militants pro-démocratie et le gouvernement.
La crise politique demeure toujours à Hong Kong. Ce lundi 1er juillet, le Legco, le Parlement local, a été encerclé puis envahi à coups de charriots projetés sur les vitres. Les portraits des dirigeants ont également été vandalisés.
Jamais Hong Kong n’avait connu de pareilles violences. Mais ce mardi 2 juillet, le calme est revenu. Les policiers ont évacué le Parlement. Le dialogue est en revanche toujours impossible entre des militants pro-démocratie très déterminés et un gouvernement qui reste inflexible.
Un engrenage de violence
La cheffe de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam, a pris la parole au milieu de la nuit du quartier général de la police, quelques heures après le saccage du Parlement, rapporte notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy.
« La loi et l’ordre sont les valeurs fondamentales de Hong Kong », a déclaré la dirigeante, dont discours ne change pas : « On ne peut pas accepter le vandalisme et l’extrême violence survenue hier dans les locaux de la représentation nationale », estime-t-elle.
Treize policiers ont été hospitalisés après avoir été arrosés d’un liquide non identifié par certains manifestants. « Les casseurs seront poursuivis et le gouvernement hongkongais ne laissera pas faire et mettra un terme à cet engrenage de violence », promet la cheffe de l’exécutif.
Le camp démocratique dénonce un piège dans lequel sont tombés les jeunes. « Quand vous regardez la façon dont la police a géré et le fait que quand les jeunes ont pénetré dans le bâtiment, la police a laissé faire… où dans le monde aurait-on laissé se passer une chose pareille ? » a dénoncé Lee Cheuk-Yen, président du parti travailliste et un des piliers de l’opposition.