L’Espagne a vécu une soirée mouvementée, ce lundi. Après la victoire face à la Roumanie (5-0), le sélectionneur Roberto Moreno a appris qu’il était écarté et n’a pas pu retenir ses larmes dans le vestiaire.
Psychodrame en Espagne. Victorieuse face à la Roumanie ce lundi à Madrid (5-0), en conclusion de la phase de qualifs de l’Euro 2020, la sélection espagnole va encore changer de sélectionneur. Luis Enrique s’apprête à reprendre le poste, six mois après l’avoir officiellement quitté.
Roberto Moreno, son ancien adjoint devenu n°1, a appris qu’il n’entraînerait pas la Roja pour l’Euro au printemps prochain. Selon les médias espagnols, il était en larmes dans le vestiaire au moment d’annoncer sa mise à l’écart à ses joueurs, également très émus.
Le président de la Fédération espagnole, Luis Rubiales, a annoncé une conférence de presse ce mardi à 12h30. Il confirmera le retour de Luis Enrique comme sélectionneur. L’ancien entraîneur du Barça, vainqueur de la Ligue des champions en 2015 et deux titres en Liga (2015, 2016), avait été nommé à la tête de la Roja à l’été 2018.
Il succédait alors à Fernando Hierro, qui avait assuré l’intérim à la Coupe du monde (élimination en 8es) après le renvoi de Julen Lopetegui à la veille de l’ouverture de la compétition pour s’être engagé avec le Real Madrid.
Moreno ne devrait pas rester dans le staff
Mais après avoir déjà pris du recul en mars, Luis Enrique avait démissionné en juin dernier, alors que sa fille était gravement malade. Elle s’est éteinte le 29 août à l’âge de 9 ans. Visiblement, Luis Rubiales avait promis à Luis Enrique de lui redonner le poste de sélectionneur quand il en serait capable.
En septembre, Roberto Moreno envisageait d’ailleurs sereinement cette possibilité en assurant qu’il se remettrait au service de Luis Enrique, dont il avait déjà été l’adjoint à l’AS Rome (2011-2012), au Celta Vigo (2013-2014) puis au FC Barcelone (2014-2017).
Mais les choses semblent avoir changé. Pas en état de parler, Roberto Moreno a zappé la conférence de presse d’après-match ce lundi soir, à Madrid. Et c’est Juan Carlos Unzué, qui a également déjà travaillé avec Luis Enrique au Celta et au Barça, qui pourrait devenir n°2.
Roberto Moreno, lui, risque de se retrouver sans rien. Après huit matchs en tant que sélectionneur (six victoires, deux nuls), il n’avait sans doute pas imaginé ce dénouement.