La Commission européenne a adopté ce mercredi 2 mai au matin puis présenté dans la foulée au Parlement européen ses propositions pour le futur budget propre de l’Union européenne. Elle veut augmenter ce dernier pour le faire passer à 1 279 milliards d’euros sur sept ans. Ce n’est là que la première étape parce que va maintenant s’ouvrir une période de plusieurs mois de tractations avec les 27 capitales. Les budgets européens sont adoptés sur une période septennale. Le budget actuel en vigueur depuis 2014 arrive à échéance le 31 décembre 2020. Le budget proposé par la Commission européenne pour 2021-2027 est en nette augmentation malgré le départ des britanniques et donc de leur contribution financière.
Après plus de deux décennies de réduction constante du budget, la Commission européenne propose une augmentation très nette. En prix courants, cela reviendrait à passer à 1279 milliards d’Euros contre 1087 milliards pour la période en cours, soit un passage de 1,01% à 1,11% produit intérieur brut de l’UE.
Le président de la commission européenne Jean-Claude Juncker affirme pouvoir réduire malgré tout les contributions nationales des 27 Etats membres de l’UE en combinant des économies sur certains postes avec une augmentation des ressources propres, c’est-à-dire des paiements directs dans les caisses du budget commun.
15 milliards en moins avec le Brexit
« Si nous avions simplement additionné les besoins aux politiques actuelles inchangés en maintenant des rabais, si nous n’avions pas tenu compte du fait que 15 milliards résultants du départ du Royaume-Uni, nous serions arrivés à une proposition proche de 2% du produit intérieur brut. Cette proposition aurait été immédiatement rejetée par tous les Etats membres », a expliqué Jean-Claude Juncker.
Parmi les économies proposées, une réduction de 5% de la Politique agricole commune (PAC). Pour les fonds de cohésion ce serait 7% de moins et le paiement de ces aides régionales serait par ailleurs conditionné au respect des règles de l’Etat de droit. Le programme Erasmus verrait son budget doubler, ce qui serait aussi le cas de la politique migratoire et de surveillance des frontières.
Le départ du Royaume-Uni entraînera la fin du fameux chèque britannique et devrait permettre de mettre fin simultanément aux rabais dont bénéficient désormais aussi le Danemark, la Suède, les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Autriche.
rfi