En France, les grèves pour s’opposer à la réforme des retraites engagée par le gouvernement se poursuivent et rendent toujours compliqués les transports. L’un des enjeux du bras-de-fer entre les plus farouches opposants à la réforme et le gouvernement, ce sont les raffineries et les dépôts pétroliers. Depuis le 5 décembre, les grévistes emmenés principalement par la CGT bloquent un certain nombre de ces installations et font planer le risque de pénurie.
Les industriels comme le gouvernement excluent pour le moment tout rique de pénurie et évoquent une situation quasi-normale. Il n’ y a « aucun risque de pénurie » disait vendredi dernier le ministre de l’intérieur Christophe Castaner. Compte tenu de l’enjeu, une bataille des chiffres s’est engagée entre le gouvernement et les syndicats – CGT-Chimie en tête- sur l’impact des perturbations.
Dimanche soir, selon les données d’un site collaboratif, une infime partie des stations services étaient en rupture totale de carburants, surtout en Île de France et en Provence-Alpes-Côte d’Azur où certaines personnes s’étaient ruées pour faire des stocks.
Assemblée générale à Grandpuits
Trois raffineries sur les 7 que comptent la métropole n’expédient plus leur carburant selon la CGT-Chimie et deux risquent même de s’arrêter d’après le syndicat. Ce lundi, une nouvelle assemblée générale doit décider de la suite à donner au mouvement dans la raffinerie de Grandpuits, en Seine-et-Marne. Depuis le 5 décembre, aucun camion n’en sort et le carburant produit au compte-gouttes ne pourra bientôt plus être stocké.
Du côté des dépôts, le ministre de l’Intérieur indique que 2 sur 700 sont bloqués. Les pétroliers assurent avoir reconstitué les fameux stocks stratégiques à Gennevilliers en région parisienne et à Fos- sur-Mer dans les Bouches-du-Rhône. Du côté des autorités, on exhorte à ne pas changer ses habitudes de consommation et à ne pas relayer de fausses informations qui ne feraient que précipiter la pénurie…
rfi