À Davos, Donald Trump s’en prend aux Européens sur le commerce

Après la Chine, le tour de l’Europe serait-il venu ? Depuis qu’ils sont arrivés à Davos, le président Donald Trump et son secrétaire au Trésor Steven Mnuchin multiplient les menaces contre l’allié européen allant jusqu’à évoquer une taxe sur l’automobile.

Avec notre envoyée spéciale à Davos, Mounia Daoudi

C’est la nouvelle marotte de Donald Trump : les Européens n’ont que trop tiré avantage des États-Unis et il va faire en sorte que ça change.

« Franchement la Commission européenne est bien plus dure que la Chine. Je le dis avec beaucoup de respect, mais c’est la réalité. Cela fait longtemps que les Européens profitent de nous. Il va falloir vraiment négocier un accord. Sinon il faudra mettre en place d’autre chose. Mais je pense qu’ils voudront un accord. Ils n’ont jamais voulu négocier avec mes prédécesseurs, mais ils vont négocier avec moi », a déclaré le président américain.

Des menaces à peine voilées qui font toutefois sourire le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire. « Pendant des années, on a vu une Europe divisée, incapable de défendre ses intérêts, ayant des positions divergentes sur beaucoup de sujets. Là, ce qui est en train de naitre sous nos yeux, c’est la volonté d’affirmer nos intérêts économiques et stratégiques. Nous avons des intérêts, nous les défendons. Les États-Unis ont des intérêts, ils les défendent. Mais, je pense qu’on peut les défendre sans passer par un système de sanctions et de ripostes »,

C’est oublier la présidentielle Américaine. Si un conflit commercial avec l’Union européenne devait servir ses intérêts, Donald Trump n’hésiterait sans doute pas à ouvrir les hostilités.

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RFI