Batteur de tam-tams dans le département de Rufisque, Daouda Faye (67 ans) a été jugé hier jeudi au Tribunal des flagrants délits de Dakar. Accusé d’avoir filmé ses ébats sexuels avec deux mineures de 11 et 12 ans, l’artiste encourt 10 ans de prison, si le tribunal suit la réquisition du parquet.
C’est une histoire de mœurs à vous couper le souffle qui a été évoquée hier à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Un sexagénaire, batteur de tam-tams établi à Niaga (département de Rufisque), a comparu seul à la barre, en l’absence de ses deux victimes âgées de 11 et 12 ans qui l’accusent de viol et d’avoir filmé ses ébats sexuels avec l’une d’elles. Le prévenu qui n’a pas nié les faits risque le maximum de la peine (10 ans).
De l’économie de cette affaire explicitée au cours des débats d’audience, le tribunal a réalisé qu’il avait droit à une affaire de film porno, aggravée par le statut de mineur des victimes. Une affaire qui a plongé la salle dans un silence de cathédral. L’assistance dont la sensibilité avait été heurtée, est restée sous le choc, observant le pédophile septuagénaire tenter de se défendre avant de confesser ses forfaits. Selon les termes de la procédure judiciaire, les faits remontent au 20 décembre dernier. Ce jour-là, l’artiste Daouda Faye répétait comme à ses habitudes, chez lui. Les sons rythmés vont attirer les deux fillettes A.D. (11 ans) et F.Nd. (12 ans), venues assister au spectacle.
A la fin de la répétition et après le départ des autres batteurs, le sexagénaire D. Faye qui s’est retrouvé seul avec les deux gamines, les entraîne dans sa chambre. Dans l’intimité de cette pièce, celles-ci vont se mettre à jouer avec son téléphone portable. C’est ainsi qu’elles vont accéder à la galerie et tomber sur une vidéo obscène montrant le vieux Daouda Faye en pleins ébats sexuels avec une dame. D. Faye s’empresse d’arracher le téléphone et lâche ce bout de phrase : «C’est interdit au moins de 18 ans.» Mais, curieusement, il leur déroule une autre vidéo pornographique. Il a ensuite remis son téléphone à F.Nd. en lui demandant de le filmer en compagnie de A.D. C’est ainsi qu’il s’est mis à faire des attouchements à celle-ci.