Il est reproché à l’ancien président Jacob Zuma son absence mardi à son procès pour corruption qui a été suspendu jusqu’au 6 mai prochain.
L’Etat a demandé au juge Dhaya Pillay de la Haute Cour de délivrer un mandat d’arrêt à l’encontre de Zuma.
L’équipe juridique de l’ancien chef d’Etat a présenté un dossier médical pour solliciter l’absence de son client au procès de Pietermaritzburg.
La défense de Zuma a signalé que son client était absent du pays depuis le 23 janvier pour des soins médicaux à l’étranger.
Billy Downer, le procureur de la République, a demandé à la défense de fournir plus de clarifications sur la maladie de l’ancien chef d’Etat.
Pour toute réponse, l’avocat de Zuma, Dan Mantsha, a déclaré que son problème de santé relevait de la sécurité nationale, puisque son médecin était attaché à l’armée.
« Il est absurde pour l’État de douter de l’admissibilité de la note médicale tamponnée par notre propre responsable militaire », a plaidé l’avocat Mantsha.
En revanche, l’Autorité nationale des poursuites (NPA) a fait valoir que sa « note de maladie » était irrecevable parce que la date qui y figurait semblait avoir été modifiée.
Le mandat, accordé par le juge Dhaya Pillay, n’entrera en vigueur que si le tribunal détermine que M. Zuma a donné de faux témoignages sur son état de santé ou ne se présente pas au tribunal le 6 mai.
L’ancien président sud-africain est poursuivi pour 16 chefs d’accusation, dont la fraude, la corruption et le racket.
Il aurait reçu 783 paiements en 1999 pour protéger la société française d’armement Thales d’une enquête sur un marché d’armes de plusieurs milliards de rands.
Ces pots-de-vin auraient été reçus par l’intermédiaire de son ancien conseiller financier Shabir Shaik, qui a lui aussi été condamné pour les mêmes crimes.