Et si le coronavirus 2019-nCoV mutait dans une forme plus pathogène ?

La carte d’identité du coronavirus 2019-nCoV est connue. L’Institut Pasteur a séquencé le génome complet, une première en Europe. Mais la Chine s’inquiète. Le virus « pourrait muter et se propager plus facilement », affirme Li Bing, vice-ministre de la commission nationale de la Santé.

Les coronavirus sont une famille de virus qui peuvent muter et évoluer rapidement. Cela a été le cas pour le Sras en 2003. C’est à cause d’une mutation qu’il est devenu dangereux pour l’homme. Il est passé de la chauve-souris à la civette palmiste à masque avant de passer à l’être humain. La mutation nocive d’un virus est l’exception Le coronavirus de Wuhan est en train de muter en permanence. Mais une mutation peut rendre un virus encore plus contagieux et pathogène ou au contraire le neutraliser. Il est trop tôt pour prédire l’avenir du 2019-nCoV. Il est dans sa phase ascendante. « Un groupe chinois a publié une étude qui anticipait un pic entre mars et mai », indique Simon Cauchemez, de l’unité de modélisation mathématique des maladies infectieuses de l’Institut Pasteur. Statistiquement, la mutation nocive est l’exception, et non la norme, car le but d’un virus est de rester à l’intérieur de son hôte, pas de le tuer. Il n’a donc pas intérêt à devenir plus agressif.