Le chef de l’Etat, Macky Sall, a procédé, mardi, à la remise de soixante-un camions frigorifiques, d’un montant de deux milliards de Francs CFA, financé Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Jeunes et des et des Femmes DER/FJ), à quatre associations de mareyeurs.
Il a remis symboliquement les clés de ces camions au président de l’association nationale des mareyeurs du Sénégal, Thierno Mbengue, à l’occasion de la cérémonie de restitution des réalisations de la DER/JF.
Dotée d’un budget annuel de trente milliards, la DER/JF est une institution de financement rapide crée en mars 2018, suite à une volonté de l’Etat de mettre en place un outil public capable d’intervenir de façon efficace sur les questions d’emploi, de création de richesses, d’inclusion socio-économique et d’équité territoriale.
« Il y a de cela deux ans, jour pour jour, je procédais au lancement officiel de la DER/FJ, sur fonds propres de l’Etat. Beaucoup de choses ont été dites à l’époque. Mais, aujourd’hui (…), les résultats ont été à la hauteur des attentes », a déclaré le chef de l’État.
« En l’espace de ces deux ans, la DER/FJ a effectué plus de deux-cents milles financements, dont 70% de femmes, avec 70 mille emplois directs et indirects créés », a fait savoir Macky Sall.
Selon lui, ces financements de la DER/FJ ont couvert l’ »ensemble du territoire national et plusieurs secteurs économiques clés », le tout, dans un « soucis d’équité territoriale », avec « une attention particulière aux zones rurales, aux personnes vulnérables ainsi qu’aux secteurs innovants ».
A l’en croire, la DER/JF « un symbole du fast-track, avant la lettre (…), doit plus que par le passé être cet instrument innovant en faveur de l’autonomisation des femmes et des jeunes reste la priorité, (…), le socle sur le lequel repose notre marche vers l’émergence ».
« Nous devons agir pour que cette population dont la moyenne d’âge est de dix-neuf ans puisse entreprendre et réussir rapidement dans l’excellence et la solidarité, pour la valorisation du capital humain, afin de booster le savoir-faire », a-t-il dit.
Pour ce faire, a-t-il ajouté, « il nous faut nous sortir de nos têtes que le seul emploi est l’emploi salarial. Il nous faut développer l’Entreprenariat parce que ni l’État ni le secteur privé ne peuvent absorber ces milliers de demandeurs d’emplois qui arrivent chaque année sur le marché ».
Il a par ailleurs rappelé que « les ressources publiques mises à la disposition du DER/FJ nous obligent au remboursement ». Ce qui requiert, a-t-il indiqué, « un usage à bon escient pour maintenir le cap de la solidarité afin que l’assistance soit facilitée aux porteurs de projets ».
« Le taux de recouvrement actuel de la DER/FJ est de l’ordre de soixante-dix pour cent », a pour sa part renseigné le délégué général à la DER/FJ, Pape Amadou Sarr.
Il a en outre souligné que la DER/FJ a, en plus des ressources allouées par l’Etat, mobilisé 94 milliards de FCFA auprès de partenaires techniques et financiers.
Mais, a-t-il souligné, cette somme est encore loin de combler les différentes sollicitations, évaluées à 500 milliards de FCFA.
Toutefois, a-t-il prconisé, « les acquis de ce financement innovant prisé par plusieurs pays de la sous-région, doivent être consolidés davantage, afin de faire du Sénégal, une start-up nation, avec plus de ressources financières et de dispositifs d’accompagnement dans l’entreprenariat des femmes et des jeunes ».