En Nouvelle-Zélande, ce jeudi, l’auteur du massacre de Christchurch a finalement plaidé coupable. Cet Australien de 29 ans avait tué l’an dernier 51 personnes, en ouvrant le feu dans deux mosquées du sud de la Nouvelle-Zélande. Il n’y aura donc pas de procès.
« Oui, coupable », c’est ce qu’a déclaré Brenton Tarrant en regardant fixement la caméra qui le reliait à la Haute Cour de Christchurch. Ce suprémaciste blanc autoproclamé avait jusqu’ici nié les 51 accusations de meurtre, les 40 accusations de tentative de meurtre et celle d’acte terroriste.
À cause de cette volte-face pour laquelle ni l’accusé ni ses avocats n’ont donné de raison, le procès n’aura pas lieu – il devait se tenir à partir du mois de juin pendant six semaines. La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern s’est dite soulagée, tout cela « épargne aux familles le calvaire d’un procès », que le tueur aurait pu d’ailleurs utiliser comme une tribune.
Condamné dans la foulée de sa déclaration pour chacun des chefs d’accusation qui le visaient, il risque la prison à vie, mais ne connaîtra sa peine qu’après la fin de la pandémie de Covid-19, pour permettre aux familles de se rendre en personne au tribunal.
Ce qui n’a pas été le cas ce jeudi, à cause du virus. Seules 17 personnes ont pu assister à l’audience, parmi elles les imams des deux mosquées visées. L’an dernier après le massacre, la Nouvelle-Zélande avait en l’espace d’un mois durci sa législation en interdisant les armes semi-automatiques de type militaire comme celles utilisées par le tueur.
rfi