L’ONG Action humaine pour développement intégré au Sénégal (AHDIS) et des chercheurs en éducation, formation et sport de l’Université Gaston Berger (UGB) ont appris avec surprise et désolation que le Gouvernement a décidé de rouvrir les classes dès le 25 juin 2020.
« Nous tenons à fustiger cette décision qui ne repose sur aucun fondement scientifique sérieux et entraînerait, si appliqué, des situations difficiles pour les populations, les enseignants en particulier », déclarent-ils.
« Nous condamnons cette décision marquée par l’exclusion et la ségrégation dans le choix porté sur une catégorie d’élèves et de classes. Le Gouvernement montre là qu’il est incapable de comprendre que ce ne sont plus les diplômes qui sont le socle du grade de l’élève dans ce système « nouveau » mais l’évaluation des contenus durant toute l’année », ajoutent-ils.
En conséquence, ils alertent les parents d’élèves et d’étudiants, ainsi que les enseignants, que le virus est là et plus actif qu’auparavant. Sans ambages, ils marquent leur solidarité et leur soutien entiers au corps médical en lutte contre cette pandémie.
Aussi, poursuivent-ils, ils disent rappeler que l’État est responsable et garant de la santé des populations sénégalaises. « C’est la raison pour laquelle nous appelons tous les membres du gouvernement scolaire ainsi que les enseignants et élèves du privé catholique et laïc, les syndicats d’enseignants du primaire, secondaire et du supérieur, à se joindre à nous pour s’opposer à l’entêtement du Ministre de l’Éducation nationale et de son équipe ».
« Nous réitérons également nos propositions pour une École sans risques et des examens en situation normale », conclut le Président du Conseil d’administration, Amacodou DIOUF
PressAfrik