Impact du Covid-19 : Les chiffres du mal-vivre au Sénégal

Impact du Covid-19 : Les chiffres du mal-vivre au Sénégal
Impact du Covid-19 : Les chiffres du mal-vivre au Sénégal

L’Agence Nationale de Statistique et de la Démographie (ANSD) a publié les résultats de son premier rapport de suivi de l’impact de la Covid-19 sur les ménages au Sénégal.

L’enquête, réalisée dans la période du 3 juin au 19 juillet, révèle que la majorité des ménages ont été impactés par la pandémie de la Covid-19 depuis mars 2019. Pis, le virus pathogène a fortement impacté sur l’emploi des chefs de ménages.

D’après les résultats de l’enquête, parmi les chefs de ménages qui avaient un emploi avant la crise,60% ont conservé le même emploi, 4 % ont changé d’emploi et 36% ont arrêté de travailler dont 30% pour des motifs liés à la covid-19.

« Les chefs de ménage travaillant dans les services, dans le commerce, dans l’administration publique, dans les transports et les communications, dans les mines et carrières sont particulièrement touchés par la crise de la covid-19. Les travailleurs de l’agriculture semblent beaucoup plus épargnés que leurs pairs », indique-t-on dans l’enquête.

En outre, l’étude signale que 85% des ménages affirment subir une baisse de leurs revenus, les revenus qui se contractent le plus étant le revenu des entreprises familiales non agricoles et les transferts privés à l’endroit des ménages.

« Près de huit ménages sur dix perçoivent une évolution négative de leur bien-être depuis la covid-19. Néanmoins environ trois cinquièmes des ménages sont optimistes et pensent que la situation va s’améliorer d’ici 12 mois », fait-on noter dans le rapport. Lequel informe qu’une large majorité des ménages apprécient les mesures économiques et sociales édictées par le gouvernement en riposte à la covid-19. Les mesures de soutien aux entreprises et de protection de l’emploi semblent cependant être les moins appréciées.

Effectivité de l’application des gestes barrière

Les Sénégalais ont essayé tant bien que mal à respecter les mesures barrières. D’après l’enquête, la quasi-totalité des chefs de ménages (99.8%), à la fois connaissent et appliquent au moins un geste barrière contre la covid-19. Cet engouement que reflète les chiffres illustrerait cependant le début de la crise de la covid-19. La situation actuelle relate plutôt une période de relâchement vis-à-vis des gestes barrières. « Près de neuf chefs de ménage sur dix ont connaissance d’au moins une mesure gouvernementale contre la covid-19.

Les principales mesures connues étant la limitation des déplacements (70%), le couvre-feu (69%) et l’interdiction de rassemblement (68%) », signale-t-on dans le rapport. « Six ménages sur dix ont essayé de s’approvisionner en produits alimentaires sans le pouvoir. Un quart des ménages qui ont eu besoin de soins médicaux n’y ont pas eu accès, la principale raison évoquée étant le manque d’argent.

69% des enfants scolarisés en milieu urbain pratiquent au moins une activité éducative à la maison depuis la fermeture des structures scolaires. 27 % des enfants scolarisés en milieu urbain sont en contact avec les enseignants », indique-t-on.