En Mauritanie, après deux jours d’attente, la liste du nouveau gouvernement a été rendue publique le 9 août au soir.
On ne compte pas de grands changements, avec seulement six départs et six arrivées. Parmi les départs, on dénombre ceux de trois ministres cités dans le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur la gestion de la décennie Aziz, du nom de l’ancien président mauritanien qui a dirigé le pays entre 2008 et 2019. L’ombre de ce rapport qui épingle la gestion de l’ancien président mauritanien aura finalement plané sur le remaniement ministériel auquel vient de procéder le chef de l’État mauritanien Mohamed Ould Ghazouani.
Les ministères régaliens, les Affaires étrangères, l’Intérieur et la Défense nationale n’ont pas changé de titulaires. Sur une équipe de 22 membres, il n’y a eu que six départs, dont les trois ministres cités dans le rapport d’enquête parlementaire. Le cas de ces ministres, et celui des autres personnalités citées dans le rapport, ont été évoqués dimanche 9 août par le nouveau ministre, secrétaire de la présidence.
Adama Sonko, avant de procéder à la lecture du communiqué annonçant la composition du gouvernement, a fait une digression pour dire que le président Ghazouani a pris l’engagement de ne jamais interférer dans les affaires judiciaires pour ne pas remettre en cause la séparation des pouvoirs. Un message à l’adresse des personnes concernées par les affaires de détournement de biens publics pointées par l’enquête du Parlement.