Le projet de loi de Finances pour l’année 2021 a été présenté hier mercredi en conseil des ministres. iGfm dévoile ici, en exclusivité, les grandes lignes de ce projet de Budget 2021.
Ledit projet de loi, qui table sur 4589 milliards de francs Cfa, aura comme base le Plan d’Actions Prioritaires ajusté accéléré (Pap2A) et 3 programmes structurants que sont : le Pudc, le Puma et Promovilles.
Avec ce budget, bâti par Abdoulaye Dadouda Diallo et ses hommes, l’Etat compte faire repartir la croissance à travers «une politique budgétaire keynésienne». C’est-à-dire, avec un accroissement des dépenses pour relancer la croissance et un accent sur les souverainetés alimentaire, sanitaire et pharmaceutique.
En 2021, l’Etat compte surtout sur un secteur privé national plus dynamique, avec comme cibles prioritaires : l’agriculture, l’élevage-pêche, la santé et l’industrialisation. Et pour rendre possible toutes ses prévisions, l’Etat veut aussi augmenter ses recettes.
Ledit budget est bâti dans l’hypothèse d’une maîtrise de la pandémie, une croissance à 5,2%, un taux d’inflation de 1,7%, un déficit de 5% du PIB, représentant 743,9 milliards de FCFA en valeur absolue. Comparée à celle de 2020, la loi de Finances 2021 consacre une hausse des dépenses pour 260,9 milliards de FCFA .
L’Etat table sur 3 090 milliards FCFA de recettes. Ces recettes budgétaires seront composées de recettes fiscales (2 564,5 milliards, en baisse de 4,1% par rapport à 2020), recettes non fiscales (133,5 milliards, en hausse de 7,7% par rapport à la Lfi 2020) les recettes exceptionnelles (60 milliards), les dons-projets (268 milliards, en baisse de 2,9% par rapport à la Lfi 2020) et les dons budgétaires (64 milliards, en baisse de 93,13% par rapport à la LFI 2020).
Pour les dépenses budgétaires, 327 milliards seront réservés aux charges financières de la dette publique (intérêts et commissions) contre 364,8 milliards de FCfa en 2020. Soit une baisse de 37,8 milliards, compte non tenu d’une éventuelle Suspension du Service de la Dette du G20.
Les dépenses de personnel engloutiront 904,9 milliards de FCFA, contre 817,7 milliards de FCFA dans la LFI 2020, soit une progression de 10,7%. L’Etat compte aussi dépenser 1007 milliards pour l’acquisitions de biens et services contre 947,4 milliards de FCFA en 2020.
Les dépenses en Capital sur ressources internes sont prévues à 751 milliards de FCFA, contre 681,5 milliards de FCFA dans la LFI 2020 et les dépenses en capital sur ressources externes: 844 milliards de FCFA.
igfm