La FIFA va mettre en place une séries de mesures visant à protéger les footballeuses enceintes. Parmi ces mesures, un congé maternité d’un minimum de 14 semaines sera mis en place, informe RMCSport.
Le football féminin se professionnalise et la FIFA évolue. Dans un communiqué, publié ce jeudi , la FIFA a annoncé vouloir mettre en place une série de réformes majeures visant à renforcer la protection des joueuses enceintes. Ces réformes qui établiront « des normes minimales mondiales » concernent principalement la maternité qui n’était pas encore abordée les règlements de la FIFA.
« Suite à la récente croissance phénoménale et au succès sans précédent de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA en France l’année dernière, le football féminin entre maintenant dans sa prochaine étape de développement », a déclaré le Président de la FIFA, Gianni Infantino, estimant que la FIFA doit « adopter un cadre réglementaire approprié et adapté aux besoins du football féminin ».
14 semaines de congé maternité, rémunéré au minimum aux deux tiers du salaire
Plusieurs nouvelles règles ont été proposées, comme un minimum de 14 semaines de congé maternité obligatoire dont huit après la naissance. Des congés qui seront rémunérés au minimum les deux tiers du salaire contractuel de la joueuse. Cette période de congé autorisée, laissera la possibilité au club de recruter un joker médical qui sera une joueuse enregistrée en dehors de la période normale du marché des transferts. Le club pourra ou non choisir de l’intégrer durablement si les deux parties le souhaitent.
Cependant, il sera interdit de « soumettre la validité des contrats au fait que la joueuse soit enceinte ou le devienne ». Ainsi, en cas de licenciement pour ce motif, le club sera sanctionné financièrement mais aussi sportivement. Les clubs devront réintégrer les joueuses et fournir un soutien médical et physique à leur retour. Et pour finir, la FIFA ne veut aucun désavantage en raison d’une grossesse, dans le but de garantir une meilleure protection de l’emploi des joueuses de football. Les joueuses auront aussi la possibilité d’ »allaiter son bébé et/ou tirer son lait ». Pour cela, les clubs devront fournir « des locaux adaptés ».
« J’ai dû me refaire une santé de A à Z. Mes muscles avaient littéralement fondu et puis j’avais pris une quinzaine de kilos », racontait l’an dernier la double championne olympique américaine Amy Rodriguez, mère de deux garçons, pour le site officiel de la FIFA. L’attaquante des Utah Royals, protégée par son contrat, figure parmi les rares footballeuses de l’élite à poursuivre leur carrière une fois devenues mères, comme ses compatriotes Sydney Leroux ou Alex Morgan, qui vise les JO de Tokyo après avoir accouché d’une petite fille en mai dernier.
Une mise en place des réformes prévue pour 2021
Ces nouvelles règles ont été approuvées à l’unanimité par le FSC (le comité des parties prenantes), qui comprend des représentants des clubs, des ligues et des joueurs, ainsi que des associations membres et des confédérations. Les réformes seront soumises au Conseil de la FIFA pour approbation finale en décembre 2020 pour mettre en place une série de mesures qui seront applicables à partir de 2021 pour les 211 fédérations membres.
Une étape de plus donc dans la professionnalisation du football féminin grâce à la FIFA: « Nous voulons voir plus de femmes jouer au football, et en même temps avoir une famille », a expliqué, ce jeudi, Sarai Bareman, responsable du football féminin au sein de l’instance mondiale.