« Il n’y a pas de crime parfait, il n’y a que des crimes impunis, ceux dont l’imperfection n’a pas été découverte. », telle pourrait être la définition de l’affaire qui secoue le Sénégal avec des accusations de viols répétés suivis de menaces dont serait victime une masseuse du nom de Adji Sarr. Cette dernière, pensionnaire de Sweet Beauté, a accusé le député Ousmane Sonko, l’opposant le plus virulent au président Macky Sall. Depuis l’ébruitement de cette affaire, nos confrères de Atlanticactu ont mené des investigations qui confondent et discréditent les propos de la présumée victime.
Dans sa plainte rendue publique grâce à une fuite savamment orchestrée, ladite victime se plaint d’être une victime de viols du député Ousmane Sonko. Mieux Adji Sarr déclare aux pandores que le leader de Pastef la contraignait en pointant deux armes à feu sur sa frêle tête. Au delà de la récurrence des violences faites sur elle par une personne ne disposant d’aucune ascendance familiale ou professionnelle, le certificat médical obtenu par Adji Sarr le mardi 2 février dans une clinique huppée de la capitale, selon nos sources, n’énumère nulle part que la jeune fille est frappée du rape trauma syndrome, qui est un type de trouble de stress post traumatique dont souffre toutes les personnes violées. Ce traumatisme consistant en dysfonctionnements physiques, émotionnels, cognitifs, comportementaux et de la personnalité.
« Pour la plupart les victimes de viol ne réussissent pas à parler surtout quand on fait face à son bourreau », nous confie le Dr Moussa Ba. Selon le spécialiste, « Il faut d’abord savoir qu’une très grande majorité de viols a lieu dans le cadre de l’entourage proche (90% des auteurs d’agressions sont des proches, des membres de la famille ou encore des amis des parents. Il y a donc fréquemment un lien très fort entre l’agresseur et la victime, ce qui favorise une certaine emprise psychologique. Il est ainsi très difficile de porter plainte surtout si les viols sont répétitifs ».
« Depuis le début du couvre-feu Adji Sarr passait la nuit chez moi mais, ce mardi, après le départ de mon client Ousmane Sonko, ma masseuse est sortie en compagnie d’un individu venu à bord d’un véhicule », révèle la propriétaire du salon Sweet Beauté, Fina Coulibaly.
La question qui mérite une réponse et qui hélas, fait l’objet d’un sous traitement volontaire. En effet, comment une fille victime de viol peut en plein couvre-feu quitter son lieu de travail et disparaître sans informer son employeur? « C’est très simple », révèle l’officier de police à la retraite, Mamadou Gaye pour qui, « Il ne peut être question de viol si on se fie au contenu de la plainte et les circonstances dans lesquelles la masseuse a quitté son lieu de travail ». Pour l’ancien enquêteur de la Sûreté Urbaine, « On ne pourrait écarter une conjonction sexuelle volontaire et acceptée entre deux personnes majeures et c’est de là que l’idée du viol a certainement germé dans la tête de Adji Sarr et d’éventuels commanditaires ».
L’autre aspect de la plainte qui confirme un plan mal ourdi, « Il faudra que les enquêteurs obligent la victime à leur démontrer comment un homme avec deux armes en mains peut-il satisfaire sa libido sur une fille », renseigne l’officier de police. Pour lui, « Les Conseils de Sonko doivent se battre pour obtenir une reconstitution pour écarter le viol »
« Il ne faut pas se voiler la face, tout ce qui est recherché dans cette affaire c’est de faire mentir Ousmane Sonko en l’obligeant à accepter qu’il a effectivement bénéficié des avantages charnels de la nymphe », renseigne l’officier qui prévient aussitôt, « Le parquet n’oserait pas s’aventurer dans une telle procédure s’il n’avait pas déjà toutes les cartes en mains à savoir l’ADN du député à travers les dons de sang effectués ou du sperme éventuellement laissé sur les serviettes du salon de massage ».
Lorsqu’elles décident de porter plainte, les victimes de violences sexuelles n’ont pas toujours conscience du parcours que cela implique. Nombreuses sont celles qui, sans pour autant le regretter, confient qu’elles n’auraient peut-être pas dénoncé les faits, si elles avaient su ce qu’elles allaient traverser, c’est le cas de Adji Sarr, selon son oncle.
« Ceux qui ont ourdi ce plan se sont bien préparés en conséquence en y rajoutant les délits de menaces de mort. Ce qui permet de mettre la présumée victime hors d’atteinte de ses proches parents même qui, depuis le déclenchement de cette affaire, n’ont plus revu la jeune fille. A t’elle un « PARRAIN » qui la garde à l’abri des questions des journalistes pour que l’opinion se fasse une idée de ses accusations qui pourraient mettre à nu un énième complot contre Ousmane Sonko ?
Saliou Sarr l’oncle de la victime que nous avons joint au téléphone dit ne pas être en mesure de nous en dire plus sur sa nièce qui l’a appelé le samedi dernier quelques jours après la nouvelle de ses viols. « Adji m’a appelé à partir d’un numéro privé pour m’expliquer qu’elle se trouvait chez des amis (es) et qu’un jour elle m’expliquera tout ». Poursuivant, l’oncle de dire, « Et quand je lui ai demandé pourquoi m’appeler avec un numéro privé, Adji m’a confié que ses téléphones étaient gardés et qu’on ne voulait pas les lui remettre pour le moment ».
Comment la justice peut-elle établir la vérité ou savoir ce qui s’est réellement passé ?
« Je ne savais pas que cela être aussi médiatisé et là, avec la confrontation au processus judiciaire qui est très douloureux, je commence vraiment à m’inquiéter », aurait confié Adji à son oncle. Et Saliou Sarr, un mareyeur de son état de nous apprendre, « Quand je lui ai demandé si tout ce qui se racontait à la radio et à la télévision était avérée », pour toute réponse, Adji Sarr m’a juste dit, « Je ne sais pas ».
Pour l’enquêteur à la retraite, « Il appartient à l’accusation d’apporter la preuve qu’un coït a eu lieu et qu’il a été imposé par un homme, usant de violence. Il faudra également pour l’enquête de faire la différence entre une fille ou à une femme. La séparation opérée entre « fille » et « femme » distingue la célibataire de l’épouse, la vierge de la femme dépucelée.
Des zones d’ombres qui indiquent clairement que nous sommes dans un vaste complot.
Cheikh Saadbou Diarra