Des dizaines de milliers de manifestants se sont retrouvés pour le treizième jour dans le centre-ville de Rangoun, la capitale économique du pays. Des centaines de véhicules bloquent les rues de la ville. C’est la nouvelle tactique des manifestants.
Tôt ce matin mercredi, une campagne lancée sur les réseaux sociaux appelait les protestataires à bloquer les routes avec leurs voitures. Le but ? Empêcher les fonctionnaires de se rendre au travail et faire obstacle aux forces armées déployées dans les rues.
« Voiture en panne »
On peut voir sur Twitter des photos de voitures garées, capots et coffres ouverts, suivi du hashtag « voiture en panne ». Des bus se sont également arrêtés en pleine route pour participer au mouvement. Entre l’arrêt de la circulation et les dizaines de milliers de personnes regroupées dans le centre-ville, près de la grande pagode Sule, la ville s’est retrouvée complètement paralysée ce mercredi.
C’est la dernière tactique employée par le mouvement de désobéissance civile, qui appelle notamment au boycott des produits et services détenus par l’armée.
« Terrifié »
Le rapporteur de l’ONU, Tom Andrew, s’est dit « terrifié » et il craint un regain de violences après avoir été informé de l’envoi de soldats « depuis des régions périphériques vers Rangoun ». « Dans le passé, de tels mouvements de troupes ont précédé des meurtres, des disparitions et des détentions à grande échelle », a-t-il mis en garde.
Interdiction des rassemblements, coupures internet, arrestations nocturnes : les militaires durcissent leurs méthodes de jour en jour depuis leur coup d’État et la peur des représailles est dans tous les esprits.
BIRMANIE
rfi