Des hommes armés ont enlevé une quarantaine de personnes dans une école de l’État du Niger, dans la nuit de mardi à mercredi, selon un responsable local. Des militaires, avec un soutien aérien, sont à la recherche des ravisseurs et de leurs otages, en vue d’une éventuelle opération de sauvetage.
Ces hommes armés étaient, d’après les témoignages recueillis par l’AFP, vêtus d’uniformes militaires. Ils ont pénétré dans le pensionnat gouvernemental de Kagara, en tirant des coups de feu sporadiques.
« Les bandits ont attaqué l’école vers 2 heures ce mercredi. En tout, ils ont enlevé 42 personnes, a déclaré à l’AFP Muhammad Sani Idris, commissionnaire à l’information de l’État du Niger où se trouve le lycée. Au moment de l’attaque, il y avait 650 élèves dans l’école. Ils ont emmené 27 élèves avec trois enseignants. Un élève a été tué. Ils ont également enlevé 12 membres des familles des enseignants. »
Ce nouvel enlèvement s’ajoute aux nombreuses violences de groupes criminels que connaissent depuis dix ans le nord-ouest et le centre du Nigeria. Des groupes armés multiplient les prises d’otages contre rançon, mais aussi les vols de bétail.
Il y a quelques jours, 21 passagers qui circulaient à bord d’un bus, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Kagara, toujours dans l’État du Niger, avaient aussi été enlevés. Dans une vidéo publiée en ligne, on peut voir des hommes, armés de fusils-mitrailleurs et d’un lance-roquettes, encadrer les passagers pris en otage.
Liens avec des jihadistes
Si ces bandes sont essentiellement motivées par l’appât du gain, certaines ont tissé des liens avec les groupes jihadistes présents dans le secteur.
C’est le cas de celles qui avaient kidnappé en décembre dernier plus de 300 élèves dans un pensionnat de la ville de Kankara, dans le nord du pays. Le groupe jihadiste Boko Haram avait revendiqué le rapt dans une vidéo. Les élèves avaient pu être libérés une semaine plus tard, après négociations avec les autorités. Mais l’enlèvement avait ravivé le souvenir de celui, par le même Boko Haram, de plus de 200 jeunes filles à Chibok, dans le nord-est du pays, en 2014.
rfi