Depuis quelques jours, l’Est du pays est le théâtre de multiples attaques à main armée et autres braquages. En l’espace d’un mois, le Sénégal oriental a enregistré trois attaques, dont deux meurtrières, livre Enquête.
Dans la nuit du vendredi 9 juillet, aux environs de 3 h, un commando de 10 personnes encagoulées, armées jusqu’aux dents, a fait irruption à l’hôtel Le Relais de Tambacounda. Les assaillants se sont introduits dans les locaux de l’établissement où ils ont fait quelques blessés et emporté une importante somme d’argent. On parle d’une valeur d’un million de franc CFA. Une attaque semblable à celle de la base d’Arezki, car utilisant le même modus operandi.
La nuit du 26 au 27 juin, l’entreprise chargée de la réhabilitation du corridor Tamba – Bakel a, en effet été attaquée dans les mêmes circonstances. Là aussi, 10 malfrats encagoulés, lourdement armés, avaient fait irruption dans l’enceinte de la société et pris en otage les agents. Des blessés graves avaient été dénombrés. Pendant l’attaque, les bandits avaient demandé aux otages de leur communiquer l’emplacement du logement du patron. Face à leur refus, les assaillants leur avaient fait passer un mauvais quart d’heure. Ils avaient néanmoins emporté une importante somme d’argent.
Entre ces deux attaques, une autre a eu lieu, le 5 juillet à Kédougou, et fait deux morts. A Guindji, dans la commune de Bandafassy, sept coupeurs de route encagoulés s’étaient attaqués à des citoyens qui revenaient d’un marché hebdomadaire, les dépouillant de tous leurs biens et argent. La singularité de cette attaque est qu’elle avait occasionné des pertes de vies humaines. Deux personnes, un Malien et un Sénégalais, avaient succombé à leurs blessures, après avoir reçu chacun une balle tirée à bout portant, alors qu’ils tentaient de s’échapper.
A ces attaques, s’ajoutent des agressions presque quotidiennes des populations. La semaine dernière, une femme qui cherchait un moyen de transport pour rentrer chez elle, aux environs de 20 h, en a fait les frais. Le malfaiteur a suivi la victime jusqu’à un endroit mal éclairé avant de la dépouiller d’une somme de 45 000 F CFA et d’un téléphone portable d’une valeur de 80 000 F CFA.
La prolifération de ces attaques à l’approche de la fête de Tabaski n’a rien de surprenant, car chaque année, en cette période, les agressions, braquages et attaques sont multiplient. Les attentes, les obligations, ainsi que les nombreuses dépenses seraient les raisons qui poussent certains individus à s’attaquer à d’honnêtes gens. L’autre fait qui pourrait être à l’origine de cette montée en puissance de l’insécurité est l’absence d’un commissaire à la tête du commissariat de Tambacounda.
En effet, depuis le décès de son commissaire central, il y a de cela quelque temps, la région n’a toujours pas accueilli son remplaçant. Les populations demandent au ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome de remédier à ce manquement au plus vite, note le journal Enquête.
Car cette situation d’insécurité grandissante inquiète les populations. C’est ainsi qu’elles invitent les forces de l’ordre et de défense a assuré leur sécurité et celle de leurs biens, en effectuant des patrouilles fréquentes et des sorties inopinées, afin de dissuader les malfrats animés par l’appât du gain facile.