L’ex-député apériste, Seydina Fall Bougazelli est certainement victime d’escroquerie, d’arnaque et de charlatanisme. Chose qu’il peinerait à expliquer pour justifier son implication dans cette affaire de faux billets. Mais, il faut retenir qu’il n’y a pas si longtemps, Leral avait publié un article d’alerte sur l’activité des arnaqueurs, via la magie noire, visant des autorités au Sénégal. (Leral)
L’argent, dit-on, fait le « bonheur ». Parfois, son mode d’acquisition entraîne des complications, menant tout droit à un emprisonnement ou, à un suicide. L’idéal est de bien surveiller ses arrières pour contourner les plans ingénieux d’arnaqueurs des temps modernes. Soucieux du gain facile, ils guettent leurs proies dans la catégorie des nantis de la République ou dans le lot des hommes d’affaires et personnalités influentes.
Bougazelli, accusé dans une affaire de faux billets, tout comme Thione Seck à l’époque, pourraient croiser sur leurs chemins des faussaires et trafiquants notoires de faux billets de banque. Et pourtant, Leral, avait bien averti du mode opératoire de ces arnaqueurs, qui sont en train de faire des ravages actuellement au Sénégal. Et, certains, découvre-t-on, ont déjà, été déplumés de beaucoup de millions de FCfa. Ces victimes arnaquées peineraient à expliquer comment elles ont été grugés.
Ainsi, le témoignage d’un homme d’affaires sénégalais, victime de cette pratique d’arnaque, en dit long. Ce dernier, grugé, accroché par Leral, déclare avoir perdu presque 40 millions FCfa avec ces arnaqueurs, adeptes de la pratique du charlatanisme. Et, il a été révélé que ces arnaqueurs envoûtent leurs cibles, afin de les priver d’une certaine lucidité. Une fois atteintes, ils contrôlent leurs actes et mouvements.
« Si quelqu’un se présente comme marabout et vous demande du mercure ou fait des propositions de billets noirs, le mieux est de le dénoncer à la Police et la Gendarmerie. Il faut savoir que c’est à la fois, un escroc et un arnaqueur. Je suis convaincu que le chanteur Thione Seck est certainement victime de cette même arnaque. Mais, après avoir été victime de ces arnaqueurs, vous allez apprendre beaucoup de leurs techniques », a expliqué la victime, interpellée par Leral.
Cette séquence dramatique de sa vie, a laissé des traces dans son vécu quotidien. Etant un commerçant, avec un business en pleine expansion, il a connu la faillite après sa rencontre avec ces « Dorkat ». S’en sortant avec une famille déchirée. Puisqu’il a perdu sa femme et ses enfants. Aujourd’hui, il se retrouve avec des problèmes psychiques. Vivant en solitaire, l’homme peine à se payer le ticket de transport pour se rendre en ville. Entièrement ruiné, il sillonne les rues de la capitale pour trouver une âme charitable afin de se nourrir…
Seulement, le malheur, insiste-t-il, en est que les victimes, intégrant ce cercle vicieux, risquent de vendre tous leurs biens. « Si vous n’êtes pas psychologiquement, très solide, vous pouvez vous suicider.». Faisant allusion à sa propre personne, l’interlocuteur de Leral se rappelle de ses envies de se donner la mort pour trouver une paix intérieure, une tranquillité d’esprit.
Multiplicateur de faux billets…n’est pas enfant de cœur
Les multiplicateurs de faux billets ne sont pas des enfants de cœur dans la pratique du charlatanisme. S’étant fait rouler dans la farine, P. M; Ndiaye a perdu 10 millions de FCfa dans opération de multiplication de billets de banque. Parfois, ces arnaqueurs prédisent à leurs proies monts et merveilles. Accrochant bien leurs proies, ils passent à l’acte. Mais, une fois que l’argent rentre dans leurs comptes, ils disparaissent aussitôt de la circulation. « L’arnaqueur m’a approché pour me parler de ma vie, de mon passé et de mes futurs projets. Emerveillé, il m’a indiqué son appartement dans un quartier de Yoff. Je m’y rendais de temps à autre pour des bains mystiques et autres prières. Souvent, je lui remets de l’argent pour des sacrifices », a-t-il révélé.
Envoûtant son client, le charlatan et arnaqueur, constate-t-on, commence à lui faire croire qu’avec l’aide des djinns, il est capable de fabriquer de l’argent. Au début, ce vieux n’y croyait pas. Mais, ce charlatan lui avait montré de la main une valise, remplie de billets de 10.000 FCfa qu’il présentait comme étant un cadeau des djinns.
Suite à cette démonstration, il lui réclamait 10 millions FCfa pour le rendre plus riche. Séduit, il avait appel à un de ses amis pour verser ensemble un montant de 10 millions de FCfa, en deux tranches de 6 et 4 millions FCfa. Dès qu’il s’est trouvé en possession des 10 millions de FCfa, le charlatan d’origine malienne, a disparu dans la nature, ne donnant plus signe de vie.
Sous ce registre, Leral semble croire que dans cette affaire de faux billets, imputée à l’ex-député, Bougazelli, il y a trop de non-dits. D’après certains observateurs, le présumé cerveau de la bande qui a donné sa version des faits dans la presse, avant son face-à-face avec les enquêteurs de la Section de recherches, paraît un homme confus.
Bougazelli semble être « mystiquement » touché dans cette affaire. Certains diront qu’il aurait agi en toute connaissance de cause. Mais il serait plus indiqué à cestade de l’affaire, de lui accorder la présomption d’innocence. D’autant plus qu’il a soutenu avoir reçu des menaces de celui qu’il désigne comme étant le vrai propriétaire du sac, contenant les faux billets.