Le cinquième round de discussion entre les Etats-Unis et les représentants des talibans à Doha au Qatar s’est achevé mardi 12 mars. A l’issue de seize jours d’entretiens, les deux partis ont rédigé un premier document qui contient les grandes lignes d’un accord. Plusieurs points restent à définir, mais l’émissaire américain pour la paix en Afghanistan parle de « vraies avancées ».
Avec notre correspondante à Kaboul, Sonia Ghezali
La lutte contre le terrorisme et le retrait des troupes étrangères d’Afghanistan :
ce sont les deux principaux points qui ont fait l’objet de ces seize journées de rencontres à Doha. Ni Zalmay Khalilzad, l’émissaire américain pour la paix en Afghanistan, ni les représentants talibans ne donnent de détails sur un éventuel calendrier de retrait des troupes étrangères. Rien de nouveau sur ces deux questions qui semblent avoir concentré toute l’attention de ce cinquième round de pourparlers.
Les deux camps sont néanmoins repartis avec l’ébauche écrite d’un accord préliminaire. L’émissaire américain doit désormais le présenter aux autorités à Washington, les talibans indiquent que des réunions au plus haut niveau du mouvement vont se tenir également sur le sujet avant une nouvelle session de pourparlers dont la date n’a pas été déterminée.
La question d’un cessez-le-feu et de l’intégration des autorités afghanes aux discussions à Doha n’a pas été mentionnée, selon les informations données dans un communiqué publié par les talibans. Des propos qui contredisent ceux tenus par Zalmay Khalilzad. Le gouvernement afghan reste toujours exclu de ces discussions de paix, les talibans le qualifiant de « marionnette aux mains des Etats-Unis ».