Afghanistan: tirs de roquettes sur l’aéroport de Kaboul, le Conseil de sécurité se réunit

Afghanistan: tirs de roquettes sur l'aéroport de Kaboul, le Conseil de sécurité se réunit

Alors que les évacuations se poursuivent sous la menace d’attaques du groupe jihadiste État islamique, ennemis jurés des talibans, à la veille de la date butoir du retrait des troupes américaines, des roquettes ont été tirées, lundi 30 août au matin vers l’aéroport de Kaboul.

Les systèmes de défense anti-missiles américains ont intercepté au moins cinq roquettes qui ont été tirées, depuis un véhicule, selon les médias afghans, en direction de l’aéroport de Kaboul, tôt ce lundi matin. Une agence de presse locale a évoqué des tirs de roquettes qui auraient frappé plusieurs quartiers de la capitale, aucune victime n’a été signalée pour le moment.

Le groupe jihadiste État islamique au Khorasan (EI-K) a revendiqué des tirs de roquettes. « Les soldats du califat ont ciblé l’aéroport international de Kaboul, avec six roquettes », a déclaré le groupe dans un communiqué.

Représailles
En revanche, en représailles à l’attentat de jeudi revendiqué par la branche afghane de l’État islamique qui a fait plus de 150 morts, les américains ont tiré dimanche avec un drone sur un véhicule suspect dans le centre de Kaboul qui aurait, selon plusieurs sources sur place, tué plusieurs membres d’une même famille, dont plusieurs enfants.

Ce lundi, la diplomatie internationale sera à l’œuvre : la France et le Royaume Uni vont plaider au Conseil de sécurité de l’ONU la création d’une « safe zone » – une zone protégée – à Kaboul pour que les ressortissants afghans considérés les plus à risque puissent être évacués. Une idée qui a été bien accueillie par Moscou.

Les talibans se sont engagés à laisser partir tous les étrangers et ressortissants afghans disposant d’un permis de s’installer ailleurs, même après mardi, date butoir du retrait des troupes américaines.

Proposition rejetée
Mais cette proposition a déjà été rejetée par les talibans puisque selon eux, « chaque Afghan pourra de toute façon, après la date butoir, voyager à l’étranger s’il le souhaite ». En parallèle, Washington réunit aujourd’hui par visioconférence ses partenaires « clés » afin de trouver une approche alignée pour l’après 31 août.