Quatre redoutables repris de justice, notoirement connus du milieu interlope, ont pris pour cible l’artiste Ouzin Keïta et son compagnon, à hauteur de l’arrêt dénommé Tally Bou khonk de la commune de Malika. Armés de coupe-coupe, les gangsters se sont attaqués à l’auteur de la chanson «beureung sa barigo» et l’ont détroussé de sa sacoche contenant de l’argent. Mais, déterminé à sauver le chanteur et à l’extirper des griffes des brigands, l’ami en question s’est dressé en bouclier et a fait face aux malfaiteurs. Il est cependant sorti de l’agression avec de graves blessures corporelles.
L’artiste Ouzin Keïta a frôlé le pire dans un effroyable raid de quatre agresseurs à Malika. C’était dans la nuit du mardi 8 au mercredi 9 octobre dernier, vers 01h du matin, à Tally Bou khonk de la commune de Malika.
En compagnie d’un ami, l’artiste a été pris en filature dans la rue par des gangsters et repris de justice, qui l’ont attaqué par surprise et tenté de lui arracher sa sacoche contenant de l’argent. Quand le gang a attaqué l’artiste avec des coupe-coupe, l’accompagnant du chanteur s’est dressé en bouclier pour sauver Ouzin Keita. Ceux-ci, surpris probablement par la riposte, ne lâchent pas prise.
Ils foncent droit sur l’artiste et tiennent coûte que coûte à s’emparer de la sacoche. L’ami du musicien s’interpose à nouveau, barre la route aux gangsters et engage la bagarre. Les brigands profitent de leur supériorité numérique, se ruent sur le compagnon d’Ouzin Keïta et le chargent avec leurs machettes. D’autres prennent en chasse l’artiste, lui arrachent la sacoche et se fondent dans les rues sombres de la localité.
L’ami se dresse en bouclier pour le chanteur, essuie des coups de machette et se retrouve avec des blessures
Très mal en point, le compagnon du musicien est conduit dans une structure hospitalière où il subit des soins médicaux. Il se procure un certificat médical avec 15 jours d’incapacité temporaire de travail et file déposer une lettre-plainte au commissariat de police de Malika.
Il relate son agression à la machette au détail près aux enquêteurs policiers et leur dresse le portrait-robot des malfaiteurs. Les hommes en civil du commissaire de police Khady Diouf infiltrent les différents milieux interlopes de la banlieue dakaroise et traquent les délinquants. Après quatre jours d’investigation, ils localisent les voleurs à Yeumbeul Bène Baraque et peaufinent une stratégie pour les coincer.
Le caïd Papa «Toungouné» et son «lieutenant» «Tampon» tombent à Bène Baraque, ses deux autres éléments recherchés
Mais, devant intervenir dans le secteur de compétence de leurs collègues de Yeumbeul, les flics de Malika avisent le chef de service de sécurité de la localité, Diouf-Bauer Ibrahima, font une descente dans le patelin et localisent les délinquants. Ils donnent l’assaut et parviennent à appréhender deux des quatre multirécidivistes bandits. En l’occurrence les surnommés Papa «Toungouné» (pygmée) et «Tampon». Les deux autres agresseurs de la bande en fuite ont été clairement identifiés et font l’objet d’un avis de recherche suivi d’arrestation.
L’artiste sort indemne du raid, perd toutefois sa sacoche contenant de l’argent dont il dit ignorer le montant
L’artiste Ouzin Keïta est sorti sain et sauf de l’agression à la machette contre sa personne. Il a perdu toutefois sa sacoche contenant de l’argent et affirme ignorer le montant. En attendant que les malfrats fuyards passent à la trappe, Papa «Toungouné» et son «lieutenant» «Tampon» ont été déférés au parquet vendredi dernier, puis placés sous mandat de dépôt pour association de malfaiteurs, vol en réunion commis la nuit avec usage d’armes blanches (coupe-coupe), violences et voies de fait et coups et blessures volontaires (Cbv).