Dans son projet de colonisation permanente, l’Israël ne supporte pas les voix discordantes. Appuyé en cela par les Etats-Unis de Donald Trump, l’Etat israélien continue d’annexer des territoires et de créer de nouvelles colonies. Interpellée par cette agression de l’intégrité du territoire palestinien, le conseil de sécurité de l’ONU est convoqué et le Sénégal fera partie des pays à avoir voté la résolution le 23 décembre. Quelques jours plus tard, le 27 décembre, l’Israël rappelle son ambassadeur à Dakar en guise de représailles et déploie une batterie d’autres sanctions.
Malgré les menaces du premier ministre israélien à l’endroit de ceux qui auront voté la résolution 2334 contre la colonisation dans les territoires palestiniens, le Sénégal, en tant que membre non permanent du conseil de sécurité, ira dans le sens de condamner ces opérations israéliennes. D’autres membres non permanents tels que la Malaisie, le Venezuela, la Nouvelle-Zélande vont lui emboîter le pas. Suffisant pour que la résolution onusienne soit adoptée, grâce notamment à l’abstention des Etats-Unis.
En représailles, Israël rappelle son ambassadeur le 27 décembre, décide d’annuler les programmes d’aide au Sénégal et aussi l’annulation des visites de ses personnalités. L’Etat sénégalais expliquera sa position par le fait qu’il préside depuis 1975 le comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien. Soutenu par l’opinion nationale et une bonne partie de la communauté internationale dont l’Iran, le Sénégal réagit le 28 décembre à travers son ministère des Affaires étrangères qui, dans un communiqué, « réaffirme son attachement au développement de relations entre Etats basée sur le dialogue, la coexistence pacifique, et le respect mutuel de leur souveraineté ».
Par Ababacar Gaye/SeneNews
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