Abdoul Hakim Mbacké Bao, un des co-inculpés de l’Imam Alioune Ndao, a avoué, devant la Chambre criminelle spéciale, avoir fait acte d’allégeance à Abdelmalek Droukdel, le leader de Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique). « En 2012, je suis allé au nord-Mali pour faire le djihad. Je faisais partie du groupe Aqmi. J’étais parti pour faire deux ou trois mois », a déclaré Bao, accusé dans le cadre du procès pour apologie du terrorisme.
Poursuivi pour acte de terrorisme et blanchiment de capitaux, l’accusé avoue avoir utilisé des assemblages pour faire exploser des véhicules légers. « Le produit s’appelle le TNT. J’ai été initié au maniement des explosifs et les produits à mélanger pour faire exploser des bâtiments », reconnaît le présumé complice de l’Imam Ndao.
L’accusé justifie son choix : « J’ai intégré le groupe Aqmi, parce que j’avais des problèmes d’argent. Finalement, les membres du groupe ont détecté que j’étais un mal intentionné. Ils me prenaient pour un espion ». Abdoul Hakim Mbacké Bao a subi une formation pour le maniement des armes comme la Kalachnikov.
« J’étais obligé de le faire. J’ai participé aux combats du côté de Aqmi. Des personnes ont été tuées. Il y avait trois groupes : le Fourkhane, la Tarikh et le Madjikat. Mais, moi, j’étais dans le groupe Fourkhane », a reconnu l’accusé. Son interrogatoire se poursuit devant la Chambre criminelle spéciale…
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