Bombardements bases Salif Sadio : Sant’Egidio demande la fin des opérations militaires

Bombardements bases Salif Sadio : Sant’Egidio demande la fin des opérations militaires

L’Armée Sénégalaise bombarde depuis dimanche dernier les bases de Salif Sadio installées sur la frontière sénégalaise avec la Gambie. Entre autres, la base de “Tampindour” est tombée ce lundi, entraînant de nombreux réfugiés dispersés dans le Fogny. La Communauté de Sant’Egidio, saisissant la balle au bond, dans un communiqué parcouru par Senego, exprime sa profonde préoccupation et demande à mettre fin aux opérations militaires.

Ladite communauté, engagée depuis des années dans un travail de médiation pour la paix entre le gouvernement du Sénégal et le Mfdc. invite à mettre un terme aux combats et à reprendre les négociations.

Fin des hostilités et début des négociations

“Sant’Egidio demande la fin des opérations militaires actuelles de l’armée sénégalaise afin de sauvegarder la stabilité de la zone concernée et de maintenir ouverte la voie du dialogue. La Communauté réitère également sa pleine disponibilité à poursuivre le processus de négociation, convaincue que seule une négociation raisonnable permettra une paix définitive en Casamance”, lit-on dans le communiqué.

Sa médiation en janvier dernier

Après les affrontements qui ont eu lieu le 24 janvier entre des soldats sénégalais appartenant à la Mission régionale ouest-africaine ECOMIG et des éléments du MFDC de Salif Sadio, Sant’Egidio est intervenue pour faire cesser les incidents et limiter leurs conséquences, réussissant à obtenir la restitution des corps des soldats sénégalais tombés et la libération des sept soldats sénégalais faits prisonniers par le MFDC.

Le plus vieux conflit en Afrique

La région naturelle de la Casamance est en proie depuis 40 ans à une guerre, opposant l’Armée sénégalaise au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) qui aurait fait plus de 30 000 morts et des milliers de réfugiés. Et la principale milice du mouvement indépendante, détenue par Salif Sadio, refuse d’aller à la table des négociations.

SENEGO