Le temps des grandes manœuvres a commencé au Brésil. Le président Jair Bolsonaro a transmis au Congrès son projet de réforme des retraites. Objectif : économiser 300 milliards de dollars en dix ans.
C’est la pierre angulaire du programme économique du nouveau président brésilien : changer le système de retraites, réputé trop généreux, pour réduire les déficits et jeter les bases d’une nouvelle phase de croissance. Pour cela, on ne parle pas officiellement de sacrifices, mais de lutte contre les privilèges.
Jusqu’à présent, certains Brésiliens parvenaient à prendre leur retraite à 50 ans. Désormais, l’âge minimum de départ à la retraite est fixé à 65 ans pour les hommes et à 62 ans pour les femmes. Aussi bien pour les salariés du secteur privé que pour les fonctionnaires, qui bénéficient pour l’instant d’un régime de faveur.
Mais pour obtenir une retraite à taux plein, il faudra cotiser pendant 40 ans. A terme, le gouvernement veut privatiser le système de retraite. Seuls les militaires échappent pour l’instant à la réforme.
Plusieurs milliers de personnes ont déjà manifesté ce mercredi dans le centre de Sao Paulo contre ce projet de loi. Et les syndicats fourbissent leurs armes en vue d’une grève générale contre cette réforme-clé du gouvernement Bolsonaro.
Rfi