“Kheuyou Ndawgni”, risques sur la dette, la reprise… Ce qu’en dit le Fmi

COVID-19 : Macky, Kagamé, Macron... appellent à un

Le FMI vient d’achever sa 3ème revue du programme du Sénégal. Il a approuvé un financement d’une durée de 18 mois au titre de l’accord de confirmation et de la facilité de crédit de confirmation. L’institution va donc procéder au décaissement immédiat d’environ 187 millions de dollars. Le Dg adjoint et président par intérim du Fmi en a profité pour s’exprimer sur la situation du Sénégal et les nouvelles orientations données par le président Macky Sall.

«Les perspectives macroéconomiques à court terme se sont détériorées, notamment en raison de la longue durée de la pandémie de COVID-19, de la hausse des cours des produits de base et de l’augmentation des besoins de financement pour le déploiement des vaccins», a indiqué Mitsuhiro Furusawa.

Bien qu’une reprise progressive soit prévue en 2021, elle est cependant «assujettie à des risques, dont celui d’une troisième vague de COVID-19», souligne le fonctionnaire du Fmi.

Pour Furusawa, la politique budgétaire du Sénégal doit rester ancrée par un équilibrage crédible, fondé sur les recettes et axé sur l’objectif d’un déficit de 3 % du PIB d’ici 2023, selon la norme de l’UEMOA.

«À cet égard, il est essentiel que des mesures fortes soient prises en matière d’augmentation des recettes pour la période du programme et que les autorités soient pleinement attachées à la stratégie de mobilisation des recettes à moyen terme», dit-il.

Quant aux dépenses supplémentaires, liées au nouveau programme pour l’emploi des jeunes et des femmes, elles «doivent être bien ciblées, efficientes, et s’accompagner de réformes favorisant la création d’emplois dans le secteur privé», indique le Dg adjoint du Fmi.

Sur la dette publique ayant continué d’augmenter ces dernières années, il convient de suivre minutieusement les risques qui pèsent sur la viabilité de la dette et d’accorder la priorité aux financements assortis de conditions favorables, dit-il.