Le Royaume-Uni a annoncé mardi 29 décembre la signature d’un accord commercial avec la Turquie. Cet accord doit permettre de prolonger les arrangements douaniers existant dans le cadre de l’Union européenne après le 1er janvier, avec l’espoir d’arriver par la suite à un accord plus global de libre-échange.
Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
À peine mentionné par les médias britanniques au détour de gros titres sur les ravages du Covid-19 qui redoublent, cet accord a été signé par visioconférence entre la ministre britannique au Commerce international Liz Truss et son homologue turque Ruhsar Pekcan.
La relative indifférence avec laquelle ce deal a été accueilli s’explique par le fait qu’il permet simplement aux entreprises britanniques de continuer à commercer avec la Turquie dans les mêmes conditions qu’avant le Brexit. Le texte garantit ainsi les droits de douane préférentiels existant pour 7600 entreprises qui ont exporté vers la Turquie en 2019 dans les secteurs automobiles et manufacturiers.
Un accord « plus ambitieux » à venir
Les deux parties se sont aussi engagées à essayer de parvenir à l’avenir à un accord « plus ambitieux ». Le Royaume-Uni se pose en effet désormais en champion du libre-échange pour l’après-Brexit.
Néanmoins, la vaste majorité des 62 accords commerciaux signés avec différents pays ne font que prolonger les arrangements existant avec l’Union européenne. Quant aux discussions avec les États-Unis, elles n’ont jusqu’à présent rien donné malgré les promesses de Donald Trump, désormais sur le départ.