Le Canada reçoit ces jeudi 25 et vendredi 26 octobre 13 pays venus de cinq continents pour discuter de la réforme de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Parmi eux, des représentants de l’Australie, du Brésil, du Chili, de l’Union européenne, du Mexique, de Singapour et de la Suisse. La Chine et les Etats-Unis brillent cependant par leur absence à cette rencontre essentielle pour donner un coup de fouet à un organisme international de plus en plus paralysé.
Avec notre correspondante au Québec, Pascale Guéricolas
Les experts connaissent déjà la date de la mort clinique de l’Organisation mondiale du commerce si rien ne change. Ce sera pour janvier 2019. C’est en effet à cette date que se termine le mandat d’un des derniers juges actuellement nommé sur le comité qui gère les différends entre pays. Or, le président américain Donald Trump bloque la nomination de ces magistrats engagés pour quatre ans. L’organisation, qui doit régler les confits commerciaux entre les Etats, risque donc la paralysie.
Voici un des points dont vont discuter les partenaires réunis au Canada jeudi et vendredi. À l’ordre du jour figure en bonne place également la façon dont l’OMC pourrait améliorer sa capacité de négociation. Une question qui n’a rien d’hypothétique, alors que les Etats-Unis imposent des frais de douane de 25% sur leurs importations d’acier. Ce pays souhaite de son côté que l’organisme international s’attaque aux mesures de représailles mises en place par la Chine. Bref, les sujets d’importance concernant la réforme de l’OMC ne manquent pas.
Les États-Unis ou la Chine, les deux premières économies de la planète, ne figurent pas sur la liste des participants. Selon une source officielle canadienne, regrouper un « petit groupe de ministres du Commerce ayant les mêmes idées pour discuter de la réforme de l’OMC » devrait permettre « d’identifier des moyens concrets pour améliorer l’OMC à court, moyen et long terme ».