Trois mois après les élections régionales du 21 décembre dernier, le candidat indépendantiste n’est pas parvenu à se faire élire président de la Catalogne. Un deuxième tour pourrait avoir lieu d’ici 48 heures, mais le candidat Jordi Turull pourrait être empêché d’y participer.
Avec notre correspondante à Barcelone, Leticia Farine
Après avoir voulu investir Carles Puigdemont en exil à Bruxelles, puis Jordi Sanchez en prison préventive, Jordi Turull représentait le plan C des indépendantistes. Avocat de 52 ans, l’ancien porte-parole de la région et numéro 3 de la liste Ensemble pour la Catalogne aurait dû être investi ce jeudi à 17h comme nouveau président de la région.
Si ce n’était le coup de théâtre de dernière minute : les quatre députés du parti antisystème d’extrême gauche la CUP ont annoncé peu avant la séance plénière qu’ils s’abstiendraient. De plus, l’indépendantiste n’a recueilli que 64 voix, tandis que 65 députés ont voté contre. La majorité indépendantiste n’étant pas absolue, le président du Parlement devra probablement convoquer un second tour d’ici samedi.
Mais Jordi Turull est convoqué devant la justice madrilène ce vendredi 23 mars avec cinq autres députés indépendantistes. Accusé de sédition et de rébellion dans le cadre de la déclaration d’indépendance du 27 octobre dernier, ils risquent tous d’être envoyés en prison préventive et d’être interdits d’exercer un mandat public. Tant que la Catalogne n’a pas de gouvernement, elle restera sous la tutelle de Madrid.
rfi