Cette complaisance de l’arbitrage qui ‘tue’ le PSG

Leandro Paredes, Neymar of PSG, Edinson Cavani of PSG during the Ligue 1 match between Angers and Paris Saint Germain on May 11, 2019 in Angers, France. (Photo by Eddy Lemaistre/Icon Sport)

C’est l’avis de Stéphane Moulin, coach d’Angers, selon lequel un corps arbitral trop gentil en Ligue 1 ne rend pas service à des Parisiens qui déchantent sur la scène européenne, parce que mal préparés.

Stéphane Moulin gagne à être connu et entendu, pas seulement parce que le discret entraîneur s’apprête à boucler avec brio, et malgré l’un des plus petits budgets de Ligue 1 (*), le maintien dans l’élite du SCO Angers pour la quatrième saison consécutive, après 21 ans de purgatoire. Le technicien du Maine-et-Loire, lorsqu’il regrette posément après la défaite (1-2) de son équipe face au PSG samedi, à Raymond-Kopa, un temps additionnel anormalement raccourci par M. Batta en charge de la rencontre, pousse sa réflexion plus loin…

C’est très simple: quand il y a trois minutes trente pour attribuer un penalty, plus cinq changements, ça doit faire deux minutes trente, tout ça doit faire six minutes et pas quatre…, détaille-t-il d’abord au micro de beIN SPORTS. Donc évidemment quand ils sont sur le reculoir – le PSG évoluait à 10 après l’expulsion de Marquinhos à l’origine du penalty accordé aux Angevins à la 88e minute de jeu – et qu’on nous ampute le match de deux minutes, on ne sait pas ce qui peut se passer, ils étaient quand même pas bien…” Les Parisiens, bien qu’à nouveau vainqueurs, ne respiraient pas en effet la sérénité à ce moment du match.

Et Moulin de juger que ces passe-droits à répétition accordés aux champions de France, pourtant remontés contre l’arbitre après le carton rouge de leur capitaine, ne sont pas de nature à leur rendre service : “Je dirais qu’on a eu une complaisance de l’arbitrage (en Ligue 1) et ils en ont profité, ils ont bien raison. La seule différence, et il faut faire attention, c’est que lorsqu’ils jouent la Ligue des champions, ils ne sont pas arbitrés comme ça et je pense que ça les surprend parfois. Il faudrait aussi les habituer à ce qu’ils soient arbitrés comme chez les « grands » (sic). Je ne conteste pas l’arbitrage, mais il y a des règles comme le temps additionnel, c’est très simple. Il suffit juste d’additionner trente secondes pour chaque changement, plus trois minutes trente pour tirer un penalty, c’est pas compliqué. Je ne vois pas pourquoi on ne va pas au bout des choses et on a le sentiment qu’on ne va pas toujours au bout des choses avec les Parisiens.” Un constat partagé à bien des égards à l’aulne de la saison de ce PSG…
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(*) Avec 30 M€, le SCO figure cette saison à la 18e place de la Ligue 1 à égalité avec Guingamp, et ne devance que le Nîmes Olympique (20 M€).